La République tchèque
[...] Depuis 1997 cependant, ce modèle a révélé ces faiblesses, plaçant la République tchèque dans une situation économique dégradée en comparaison de ses voisins d'Europe centrale. Le mode de privatisation par liquidation (attribution aux dirigeants ou cession au grand public par un système d'enchères d'actifs achetables par vouchers), restée la règle dans le pays jusqu'en 1997, a abouti à un sous- investissement du fait du manque de capitaux étrangers drainés (à part Škoda, rachetée par Volkswagen, rares ont été les entreprises tchèques à voir intervenir une participation directe étrangère). [...]
[...] L'adhésion a officiellement eu lieu le 12 mars 1999, après ratification de l'accord par le Parlement tchèque. Il faut noter que si l'entrée de la République tchèque dans l'OTAN fait l'objet d'un quasi- consensus des élites politiques, l'opinion publique est, elle, majoritairement favorable à la neutralité (un sondage commandé en 1998 par le gouvernement Klaus révélait que 52% de la population était contre l'adhésion à l'OTAN), cet état d'esprit pouvant s'expliquer par la position géopolitique du pays: Prague n'est pas aussi sujette à la menace russe que Varsovie et n'est pas proche géographiquement des lieux d'intervention de l'OTAN. [...]
[...] La République tchèque conserve ainsi la tête du peloton des PECO quant à la part du secteur privé dans le PIB (près de 78% en 1999 selon la BERD) et sort progressivement de la récession (un taux de croissance positif étant attendu pour 2000). Principaux indicateurs économiques Source: WIIW et BERD, Transition Report 2000 (les chiffres pour 1991 et 1992 sont ceux de la Tchécoslovaquie) II Les situations régionale et internationale Relations avec les autres PECO. A l'issue de la chute des régimes communistes en Europe Centrale et de la dissolution du Conseil d'Assistance Economique Mutuel (CAEM) en juillet 1991, la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie mettent en œuvre un partenariat économique et commercial en vue d'intégrer l'Union Européenne (déclaration de Visegrád en juin 1991). [...]
[...] Cet accord est entré en vigueur en mars 1992. A l'issue de la séparation de 1992, un nouvel accord européen est signé le 4 octobre 1993 avec la République tchèque (et un second avec la Slovaquie), accord qui est entré en vigueur en février 1995, en même temps que les accords signés avec la Roumanie et la Bulgarie. En juillet 1997, sur avis favorable de la Commission européenne quant au respect des critères de Copenhague, la République tchèque est admise à négocier son adhésion avec l'Union Européenne. [...]
[...] Les pouvoirs du président, initialement étendus, ont été restreints par une loi constitutionnelle courant 2000. Le Président actuel est l'écrivain et ancien dissident du Groupe 77 Václav Havel, élu en janvier 1993 et réélu en janvier 1998, après avoir été le premier président démocratiquement élu de la Tchécoslovaquie de décembre 1989 à décembre 1992. Initialement très populaire, le dramaturge-philosophe garde une cote de popularité élevée malgré ses tendances récentes au césarisme (le faisant nommer le "président monarque" par ses détracteurs): il aurait en effet tendance à profiter de son aura pour tenter d'imposer un successeur à un pays trop enclin au "syndrome Beneš" (la peur de remplacer un président remarquable tel Tomaš Masaryk par un médiocre président susceptible de trahir les intérêts vitaux du pays) et s'est vivement opposé au gouvernement Zeman lors de la nomination en décembre 2000 d'un nouveau gouverneur de la Banque centrale, menant en outre une campagne virulente contre son principal opposant, l'ex-gouverneur Josef Tosovsky. [...]
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