Conclu à Washington le 4 avril 1949 par les Etats-Unis, le Canada et les Etats ouest-européens, le Traité de l'Atlantique Nord a donné naissance en 1950 à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Il s'agit d'une alliance militaire créée pour assurer une défense commune des Européens et des Américains contre la menace soviétique durant la Guerre froide. Celle-ci disparue, on peut croire que l'OTAN n'a plus de raison d'être. Pourtant, elle va survivre grâce à une audacieuse réforme et à un élargissement réussi.
[...] En juillet 1997, la France a conditionné sa réintégration à un rééquilibrage des responsabilités entre Européens et Américains. Les rapports entre l'état- major français et celui de l'Alliance ont été calibrés au plus fin pour permettre à la France de participer, au cas par cas, aux opérations de l'OTAN : c'est ainsi qu'elle a participé aux opérations aériennes contre la Yougoslavie et aux déploiements terrestres dans les Balkans, notamment en Bosnie et au Kosovo. II. Les nouvelles missions de l'OTAN rendent inéluctable un élargissement à l'Est A. [...]
[...] Le PPP était ouvert à tous les pays membres du CCNA et de la CSCE : 27 pays ont signé les documents cadres du PPP, incluant la Russie. Mais la Russie reste fortement opposée à l'élargissement de l'OTAN aux PECO. Ainsi le 10 mai 1995, à Moscou, Eltsine refuse à Clinton l'extension de l'OTAN aux Etats d'Europe centrale. Lors du sommet russo- américain d'Helsinki (20-21 mars 1997), il s'oppose toujours à l'élargissement de l'OTAN, finalement accepté au cours de la rencontre (mai 1997) entre le ministre russe des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, et le secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana. [...]
[...] L'OTAN a désormais une conception plus large de la sécurité que celle qui prévalait au temps de la Guerre froide. Cette nouvelle conception repose sur trois principes : le dialogue, la coopération et le maintien d'un potentiel de défense collectif La diplomatie préventive et la gestion de crise deviennent des instruments de plus en plus nécessaires pour assurer la stabilité et la sécurité en Europe. L'accent est mis sur l'article 4 du traité de Washington, qui prévoit une concertation entre les alliés sur tous les problèmes de sécurité. [...]
[...] Ces pays devraient achever leur processus d'adhésion vers mai 2004 et devenir alors officiellement membres de l'OTAN. Sources Rémi Hyppia, L'OTAN dans l'après-guerre froide. L'ouverture à l'Est, l'Harmattan, Paris Karl-Heinz Kamp, L'OTAN après le Kosovo, revue Politique étrangère, Maxime Lefebvre, Le jeu du droit et de la puissance, collection major, PUF, Paris Maurice Maurice Vaïsse, Les relations internationales depuis 1945, 6e édition, Armand Colin, Paris Bernard Wicht, L'OTAN attaque. [...]
[...] En devenant membre de l'OTAN, les PECO jouiraient de la protection des Etats-Unis et de leur arsenal nucléaire en cas d'agression. L'OTAN n'est toutefois pas intéressée à faire naître des tensions politiques avec la Russie en procédant à un élargissement rapide de l'alliance. Il faut donc trouver une formule par laquelle l'OTAN offrirait une certaine forme d'association aux PECO, mais sans aller jusqu'à les inviter officiellement à adhérer au Traité de l'Atlantique Nord. Les Russes pourraient même être invités à y participer. Cette formule est celle que l'on a appelé le Partenariat pour la Paix (PPP). B. [...]
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