En ces temps douloureux pour l'Indonésie, entre les difficultés du Président Wahid contesté par les grands partis politiques indonésiens (PAN, Golkar, PDI-P), et les différents conflits en cours dans l'archipel, il est un sujet qui mérite d'être abordé : le processus de réforme au sein de l'armée indonésienne. L'armée indonésienne (la TNI, Tentara Nasional Indonesia) tient une place importante dans ce pays archipélagique, tant dans le domaine politique que social et économique, ceci résultant du principe de dwi-fungsi. Principe spécifique à l'Indonésie, il fait que l'Armée ne se cantonne pas uniquement à un rôle de défense et de sécurité ; la TNI détient un rôle social-politique (SosPol). Le fondateur de l'Armée indonésienne, le Général Sudirman, défendait en 1945 l'idée que les militaires ne devaient en aucun cas être perçu comme des "outils inertes" pour le gouvernement, et qu'ils étaient une composante de la société avec un devoir particulier. Le principe de double fonction (dwi fungsi) s'est construit peu à peu, à la suite d'une série de séminaires organisés par l'Armée. En 1982, le principe de dwi fungsi s'institutionnalisait.
Dans les années 1990, le nombre d'officiers occupant des postes "civils" tournait autour de cinq mille, mais il tendait cependant à se réduire. La moitié des postes de chef de district (Bupati) et un tiers des postes de gouverneur de région ou de province était tenu par des officiers des forces armées. Mais les membres de la TNI peuvent aussi être députés, fonctionnaires de départements gouvernementaux civils, ambassadeurs à l'étranger, etc. Dans le cadre de cette dwifungsi, la TNI construit des routes, des ponts, des bâtiments publics, fournit une aide médicale aux régions les plus reculées, et participe à la vie rurale.
[...] Malheureusement, il y a peu d'homme d'Etat en Indonésie - même parmi les plus grands critiques et s'il fallait en chercher, ce serait paradoxalement . dans l'armée que l'on en trouverait. [...]
[...] Il sera responsable devant le Président de la République et le parlement. L'actuel chef du Bakin, Arie Kumaat, révélait il y a peu que le BIN se verrait doté du droit de procéder à des activités opérationnelles lesquelles étaient dévolues jusqu'à lors au Bais. Enfin, pour être totalement indépendant influences extérieures le BIN se verra doté d'un budget conséquent. Quant au Bais, il devrait vraisemblablement passer sous la coupe du Ministère de la Défense (poste aujourd'hui tenu par un civil : Mohammad M. [...]
[...] Les conséquences de cette réforme, si elle aboutie, seront radicales, tant pour les militaires que pour la vie politique indonésienne dans son ensemble. Touchant la question de la forte présence de l'armée dans la vie économique, le processus de réforme va inévitablement rencontrer la question du financement de l'armée. Actuellement, le budget pour les armées ne représente que 25% des dépenses de la TNI ; d'où la nécessité de trouver des ressources financières. C'est la raison pour laquelle les armées se portent vers le terrain économique, dirigeant des entreprises, brassant des milliards et des milliards de Roupies, tentant les plus faibles, entachant la moralité de cette institution pourtant à l'origine de l'indépendance de l'Indonésie. [...]
[...] Le fondateur de l'Armée indonésienne, le Général Sudirman, défendait en 1945 l'idée que les militaires ne devaient en aucun cas être perçu comme des "outils inertes" pour le gouvernement, et qu'ils étaient une composante de la société avec un devoir particulier. Le principe de double fonction (dwi fungsi) s'est construit peu à peu, à la suite d'une série de séminaires organisés par l'Armée. En 1982, le principe de dwi fungsi s'institutionnalisait. Dans les années 1990, le nombre d'officiers occupant des postes "civils" tournait autour de cinq mille, mais il tendait cependant à se réduire. [...]
[...] Mais les membres de la TNI peuvent aussi être députés, fonctionnaires de départements gouvernementaux civils, ambassadeurs à l'étranger, etc. Dans le cadre de cette dwifungsi, la TNI construit des routes, des ponts, des bâtiments publics, fournit une aide médicale aux régions les plus reculées, et participe à la vie rurale. Par ailleurs, la TNI est impliquée dans la vie économique ; citons par exemple la participation majoritaire du Kostrad (Commandement des Forces Stratégiques) dans le capital de la compagnie aérienne Mandala, ou encore le contrôle financier qu'exerce le Kopassus (Forces Spéciales de l'Armée de Terre) sur plusieurs compagnies de Ferry (dans l'archipel indonésien, ces transports maritimes sont cruciaux). [...]
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