Réflexion pour une recomposition spatiale et temporelle, exposé de 10 pages
Le débat sur la mondialisation est aujourd'hui une sorte de caricature entre l'émergence du meilleur des mondes pour ses partisans et l'apocalypse annoncée pour ses détracteurs. Cette vision manichéenne de la mondialisation est aujourd'hui dépassée et un nouveau discours apparaît visant à préciser que l'on n'est pas pour telle ou telle mondialisation. Au fond, la recomposition des espaces est considérée comme acquise et la question posée est celle du modèle de société sur lequel ces nouveaux espaces vont s'inscrire. La question n'est donc plus d'être pour ou contre la mondialisation mais elle est bien celle d'imaginer un modèle de régulation adapté au nouveau paysage spatio-temporel.
I PREMIÈRE PARTIE : LA PROFONDE MUTATION DE L'ORGANISATION DE LA SOCIETE PLANETAIRE
II DEUXIÈME PARTIE : RÉFLEXIONS SUR LES NOUVEAUX MODES DE RÉGULATION
[...] L'exemple qui peut être donné ici est celui de la corruption des états ou de la corruption des entreprises : dès lors que le rejet de la corruption fait partie des hyper-normes, il convient que les normes cohérentes ou le libre espace moral n'acceptent pas ces dispositions. Il est à ce moment-là nécessaire de prévoir un dispositif de sanctions internationales et un dispositif de contrôle des normes édictées dans les différentes régions, voire sur les différents territoires. La nature même des hyper-normes les classe dans une dimension intemporelle. [...]
[...] L'économie, la science économique reposent sur le postulat de la rareté. La science économique est en effet fondée sur le fait que la valeur est proportionnelle à la rareté d'un bien. Ainsi, plus le travail est rare plus il a de la valeur, plus les capitaux sont rares plus ils ont de la valeur, plus les matières premières sont rares, plus elles ont de la valeur. L'économie consiste donc à optimiser les ressources rares dans un dispositif de profitabilité optimale. [...]
[...] Au regard de l'intervention publique et des prélèvements obligatoires, les modes de régulation sont de plus en plus contraints. L'application par les pays européens des critères des traités de Maastricht et d'Amsterdam démontre en effet que les états n'ont plus une latitude absolue de fixer le niveau de leurs prélèvements. Indépendamment des contingences monétaires, et notamment des critères de parité au regard des monnaies des autres pays développés, le niveau des prélèvements doit rester compatible avec le taux d'acceptabilité des grandes entreprises. [...]
[...] Ce dispositif ne peut en effet fonctionner que dès lors qu'il préserve un espace libre, moral et culturel et de valeur. Les espaces de la dimension des régions de la planète sont en effet les seuls susceptibles de peser afin de réduire les dysfonctionnements liés à la mondialisation, et notamment ceux qui ont été observés sur la volatilité des facteurs de production et les conséquences sociales et de déséquilibre qu'elles impliquent. S'il est vrai que, dans un dispositif de ce type, les prérogatives des nations sont sensiblement réduites, la mission essentielle de la représentation nationale consiste à préserver des espaces de liberté locale, dans lesquels chaque nation, en conformité avec la norme régionale, décline la mise en œuvre au niveau des différents états. [...]
[...] Ces normes cohérentes doivent cependant respecter l'espace moral de chacun des pays membre de la communauté. Les critères de Maastricht par exemple, définissent ainsi des normes économiques applicables à l'ensemble du pays ; il s'agit là de normes cohérentes. Elles doivent à cet égard être compatibles avec les hyper-normes économiques qui peuvent en effet définir les tunnels ou les plafonds de déficit public acceptable, de dette publique acceptable, et d'autant de critères permettant aux différents pays de s'inscrire dans un processus compatible. [...]
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