La question de Taiwan

Résumé du document

Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: La question de Taiwan



Depuis 1949, l'île de Taiwan pose problème. En effet, c'est à cette date que les nationalistes chinois s'y replient devant l'avancée triomphante des troupes communistes. Depuis, Taiwan et la Chine Populaire se réclament d'être la seule République de Chine légitime et ont chacun pour but la réunification des deux entités. Cependant, la disproportion en terme de puissance est flagrante entre l'empire du milieu et cette petite île (36 000 km²) surpeuplée (20 Millions d'habitants environ), montagneuse, séparée par un détroit de seulement 160 km de son ennemi héréditaire et qui a pour seuls atouts sa réussite économique, ses 450 000 soldats suréquipés et le parapluie international.

Extraits

[...] I TAIWAN[1] CONSTITUE UN CONFLIT GEOPOLITIQUE MAJEUR A L'origine de la République de Chine à Taiwan Une base de reconquête provisoire pour les nationalistes Après leur défaite de 1949 et l'établissement de la République Populaire de Chine près de deux millions de nationalistes du Guomindang (KMT) se réfugient sur l'île de Taiwan (anciennement Formose), en espérant un retour prochain sur le continent. Chiang Kaï Tchek proclame alors la "République de Chine à Taiwan". En réaction, les troupes de Mao Zedong s'apprêtent à envahir Taiwan lorsqu' éclate la Guerre de Corée (1950- 1953) qui les divertit sur un autre théâtre d'opération. [...]

[...] DUFOUR, Géopolitique de la Chine, Complexes, Paris J.-P. CABESTAN, Taiwan, Chine populaire : l'impossible réunification, IFRI & Dunod, Paris Webographie Site de la CIA : www.cia.gov Site de la Représentation Taiwanaise à Paris : www.br-taiwan.asso.fr Site du Ministère des Affaires Etrangères : www.diplomatie.gouv.fr Site du quotidien Le Monde : www.lemonde.fr L'orthographe "Taïwan" ou "Taiwan" peut être indifféremment employée. De même, toutes les appellations géographiques possèdent plusieurs orthographes "Kemoy" ou "Quemoy", par exemple. aux côtés de la Malaisie, des Philippines, du Brunei et du Vietnam qui chacune occupent quelques îles de cet archipel qui en compte une centaine. [...]

[...] Malgré la crise asiatique de 1997 et la récession de 2001, Taiwan retrouve aujourd'hui le sentier d'une croissance modérée. Cependant, on observe depuis le milieu des années 90 une intensification des échanges avec la Chine continentale qui pourrait poser problème à long-terme, en cas de conflit. II QUI, MALGRE UNE NORMALISATION APPARENTE DES RELATIONS AVEC LA CHINE, N'EST PAS PRES D'ETRE REGLE. A Un isolement international qui laisse place à un récent rapprochement avec la Chine continentale. Une entité de moins en moins reconnue comme Etat Taiwan fait face à un manque de légitimité sur la scène internationale. [...]

[...] Pour la Chine populaire, Taiwan reste le dernier refuge de traîtres à éradiquer et son existence même est ressentie comme un camouflet permanent, puisqu'elle offre un contre-modèle à la fois politique et économique. Normalisation ne signifie nullement réconciliation. La rétrocession de Hong-Kong en 1997 et la retour de Macao dans le giron chinois deux ans plus tard font de Taiwan le dernier obstacle avant l'unification totale de la Chine qui a réussi a imposer sa vision d'une affaire diplomatique "intérieure" sur la scène internationale entre l'Empire du milieu et une province rebelle. Bibliographie Y. [...]

[...] Le Guomindang est parti unique et la politique taiwanaise vis-à-vis de la Chine reste durant cette période celle des non", c'est-à-dire "non aux contacts, non aux négociations, non aux compromis". B Un enjeu stratégique Un espace maritime convoité La République contrôle non seulement l'île de Taiwan et ses eaux environnantes mais son espace maritime s'étend aussi jusqu'à Kemoy et Matsu, îles plantées respectivement juste devant les villes chinoises côtières de Xiamen et Fuzhou et constituant des avant-postes militaires taiwanais. Kemoy, qui fait moins de 100 abrite plus de soldats terrés dans des bunkers à 10 km des côtes chinoises. [...]