La question Kurde
[...] Les Kurmandji au Nord se distinguent par exemple des Soranî au Sud, par leur langue, leur religion (sunnite, chiite, yazidi) mais aussi par leur niveau d'urbanisation. Dès lors, il apparaît d'autant plus simple de s'intégrer dans l'Etat irakien tant que celui-ci reconnaît l'autonomie des Kurdes d'Irak. Les Kurdes semblent par conséquent aujourd'hui jouer le jeu de l'Etat irakien - Dans le gouvernement, les Kurdes ont une certaine place et occupent plusieurs ministères, dont celui des Affaires étrangères. La constitution du 15 octobre 2005 ne définit pas l'Irak comme un pays arabe mais souligne au contraire la multiplicité des ethnies et des confessions. [...]
[...] La question de l'autonomie des Kurdes d'Irak Paranoïas séparatistes en Turquie. Ainsi titrait le Monde du 28 décembre dans un article qui fustigeait la sévère répression organisée par le régime d'Ankara contre ses minorités, tout particulièrement les centaines de rebelles kurdes réfugiés dans l'extrême nord-est irakien et poursuivis par l'armée. Cet exemple est relativement significatif du portrait kurde dressé par les médias et relayé par une large partie de la population occidentale, i.e. une population meurtrie, opprimée et déchirée sous le joug de la Turquie, de l'Irak et de l'Iran. [...]
[...] une région gérée comme un Etat. L'immense majorité d'entre eux ne parlent pas arabe, ils ont tous suivi un enseignement en langue kurde et ont dès lors acquis une conscience nationale beaucoup plus élevée que les générations précédentes L'identité kurde, loin de disparaître, s'enracine ainsi dans la jeunesse qui propose un terreau fertile à la perpétuation voire la radicalisation des revendications nationalistes (i.e. de l'autonomie à l'indépendance). B . s'articule autour de plusieurs revendications Un consensus symbolique de revendications majeures semble se profiler au sein de la population kurde. [...]
[...] Cette guerre menace la zone d'implosion et voit le retour d'Hussein au Kurdistan irakien. - Le tableau pourrait paraître plus sombre que jamais. Mais cette guerre qui ne connut ni vainqueur ni vaincu réconciliation en 1998) est sans doute à l'origine de l'accalmie dans la région. La population, et notamment les plus jeunes générations, semblent exprimer un ras-le-bol général contre l'archaïque dichotomie politique kurde. C . mais celle-ci semble aujourd'hui jouir d'une relative prospérité et d'une stabilité inédite Un horizon économique et culturel à nouveau dégagé - Face à l'état critique du Kurdistan irakien en 1995, l'ONU a voté la résolution 986 dite pétrole contre nourriture qui permet à Bagdad de vendre partie de son pétrole et dont 13% est reversé au Kurdistan, et ce jusqu'en 2003. [...]
[...] les territoires dans lesquels ils sont historiquement majoritaires. Le statut de Kirkuk, ville multiethnique considérée comme la capitale de la kurdicité, est la principale pomme de discorde. Revendications géostratégiques - La sensibilité extrême liée à Kirkuk s'explique également par son importance dans la production pétrolière irakienne. Les Kurdes exigent ainsi un partage équitable des ressources pétrolières de l'Irak (perspectives économiques énormes), autrement dit qu'il soit basé sur une répartition géographique de l'exploitation ou sur une redistribution au prorata de la population. [...]
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