A la croisée des trois puissances nucléaires asiatiques (Inde, Pakistan, Chine), le Cachemire est l'une des poudrières de notre planète. Le conflit inextricable dont il est le champ de bataille, lié à l'origine à la fin d'un mandat britannique, fut l'un des premiers dossiers de l'ONU. Depuis le cessez-le-feu du 1er janvier 1949 signé entre le Pakistan et l'Inde, qui divisa le Cachemire en deux parties, la question du Cachemire reste ouverte. Les années quatre-vingt ont vu une recrudescence de terrorisme groupusculaire (militants pour l'indépendance du Cachemire, pour son rattachement au Pakistan ou partisans de la guerre sainte) et de la gravité du conflit indo-pakistanais due à leur accès à la force nucléaire...
[...] BALENCIE Jean-Marc, LA GRANGE Arnaud de, Mondes rebelles. Guérillas, milices, groupes terroristes, Michalon, novembre p., pp. 239- 262. [...]
[...] Entre les trois piliers de l'Asie nucléaire L'état du Cachemire. La majeure partie du Cachemire géographique est contrôlée par l'Inde par le biais de l'Etat du Jammu-et-Cachemire ( 100.000 km millions d'habitants). India occupied Kashmir IOK, selon les Pakistanais. Seul des 25 Etats indiens à majorité musulmane. Depuis été 1988, agitation séparatiste meurtrière. Est constitué de 3 entités distinctes : vallée de la Jhelum, cœur histo du Cachemire, avec sa capitale Srinagar, à 90% musulmane ; le Jammu, au nord, 2/3 hindouistes ; le Ladakh, zone de montagnes, faiblement peuplée, où se déroule une confrontation entre musulmans et hindouistes qui ont peur de leur croissance démographique. [...]
[...] D'un côté, antagonisme Inde / Pakistan se perpétue. Deuxième guerre indo- pakistanais en 1965, puis paix chaude avec une succession d'accrochages limités : guerre des cimes pour le contrôle du glacier du Siachen, coups tordus des services spéciaux (ISI pakistanais et RAW indien). De l'autre, insurrection armée déclenchée depuis 1989 au Jammu-et- Cachemire. Problème interne, même si soutien au moins implicite du Pakistan. Oppose des groupes armés cachemiris variés (des indépendantistes modérés aux islamistes pro-pakistanais) aux forces de sécurité indiennes. [...]
[...] Cependant, le Poonch (bande ouest du Jammu-et-Cachemire) musulman se révolte contre le pouvoir du maharadjah et refuse les impôts et la collecte des armes que celui-ci organise. Répression très ferme, qui entraîne la réaction des tribus pakistanaises des Frontières du Nord-Ouest qui se portent au secours de leurs frères musulmans. En octobre 1947, le maharadjah Hari Singh en appelle au gouvernement indien qui, pour éviter une guerre indo- pakistanaise, exige un acte d'accession du Cachemire à l'Inde, ce qui est fait le 26 octobre 1947, à condition (fixée par Lord Mounbatten) que, une fois la paix revenue, la question de l'appartenance à l'Inde ou au Pakistan soit réglée en se référant au peuple L'Inde envoie tout de suite des troupes. [...]
[...] Une bande territoriale d'un peu plus de 5000 km2 située au nord du Baltistan (dans le POK). La poudrière nucléaire. Essais nucléaires : essais nucléaires de l'Inde les 11 et 13 mai 1998. Le Pakistan y répond par ses propres essais les 28 et 30 mai 1998. Condamnés immédiatement par le Conseil de sécurité. Configuration très dangereuses, car modalités de contrôle et de sécurité ne sont pas garanties, et temps de frappe entre les deux voisins très court. Washington appelle Islamabad et New Delhi au dialogue : rencontre Vajpayee / Nawaz Sharif à Lahore début 1999. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture