Il s'agit d'analyser le rôle de la puissance dans le système international, qui évolue vers l'intra-interdépendance et plus particulièrement les raisons de sa fluidité entre les nations dans l'architecture du système international actuel. A partir de cette analyse, il est possible de bâtir plusieurs scénarios du système international...
[...] Dans la même perspective, Hans Morgenthau mentionne la capacité de mobilisation sociale tandis que Raymond Aron parle de capacité d'action collective d'une nation. Plus de douceur géopolitique La dichotomie hard power/ soft power recoupe partiellement ces analyses. Le hard power désigne la capacité de commander et d'exercer une contrainte sur la stratégie des autres acteurs du système par le biais des ressources économiques et militaires, tandis que le soft power désigne plutôt un pouvoir de persuasion qui consiste à orienter en douceur les choix des autres acteurs et, par là, le déroulement du calendrier politique. [...]
[...] Ce scénario séduisant au regard du système actuel présente cependant des faiblesses : la puissance n'est pas répartie de manière égale, même en limitant son analyse aux puissances ; ensuite, la puissance de ces pays est incomplète, mis à part pour les Etats-Unis. Conclusion Se poser la question de l'inadéquation du concept de la puissance, et admettre la faiblesse de la puissance de l'Europe semble inévitable. La recherche d'une stratégie globale des grandes puissances et en premier lieu des Etats-Unis est à l'ordre du jour. [...]
[...] L'Evolution paradoxale de la puissance, entre force et faiblesse La croissance de la masse de puissance disponible La masse de puissance brute à la disposition de l'Humanité est en croissance exponentielle, pour les raisons suivantes : - la coexistence d'Etats-continents massifs ( Etats-Unis, Chine ) avec des Etats aux superficies moindre mais qui présentent une densification croissante de leurs réseaux de transports jointe à d'importantes ressources humaines ; - l'essor de la puissance technologique ( cf loi de Moore : la puissance des machines double tous les 18 mois ) ; - l'accroissement considérable des moyens militaires. L'impuissance de la puissance ? La puissance présente de nouvelles caractéristiques : elle devient plus contournée, elle est moins fongible et moins tangible. Plus contournée : elle est répartie entre de nombreux acteurs aux intérêts parfois divergents (par exemple, entre firmes multinationales et Etats). [...]
[...] La puissance introuvable à l'ère de l'intra-interdépendance ? A la suite du 11 septembre, la fragilité des organisations politiques et humaine montre que nous sommes entrés dans l'ère de l'hyper-vulnérabilité, qui se traduit en termes de diplomatie par l'avènement d'une ère d'intra- interdépendance, au sein de laquelle les politiques des nations comportent deux volets : - l'Innen-Weltpolitik : une politique extérieure reliée aux problématiques locales des pays étrangers, - la Welt-Innenpolitik : une politique interne prenant en compte la dimension globale. [...]
[...] Il s'agit d'analyser le rôle de la puissance dans le système international, qui évolue vers l'intra- interdépendence (voir infra) et plus particulièrement les raisons de sa fluidité entre les nations dans l'architecture du système international actuel. A partir de cette analyse, l'auteur bâtit plusieurs scénarios possibles du système international. Les approches de la puissance La notion de puissance en géopolitique et géoéconomie A l'inverse des approches de court terme fondées sur des analyses de données économiques et sociales formulées dans les années 70, l'auteur adopte une analyse de long terme ; sur une période de trente, voire de cinquante ans, ce sont alors les Etats-Unis qui affichent une indéniable supériorité. [...]
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