Si la Chine a connu au cours de son histoire des fortunes diverses, ses résultats économiques depuis 1978 sont impressionnants. Encore fondamentalement pauvre, elle pourrait néanmoins, selon certaines estimations, supplanter les États-Unis et devenir, dans les 20 prochaines années, la première puissance économique du monde.
[...] Cette ouverture parcimonieuse, synonyme d'arrivée de capitaux étrangers, lui a sans doute permis de résister à la crise asiatique de 1997. Aujourd'hui, le PIB de la Chine est au 7ième rang mondial, évalué à environ 1650 Mds USD . Mais peut-elle dépasser les Etats-Unis ? Il est fréquent désormais, même si ce n'est guère réaliste, d'entendre parler à propos de la Chine d'un taux de croissance d'environ Cet optimisme est compréhensible en un sens : les chiffres officiels de la Chine, sur lesquels la plupart des estimations sont fondées, donnent effectivement des taux de croissance de cet ordre. [...]
[...] (Faiblesses) Le nombre impressionnant d'entreprises d'État déficitaires demeure un handicap pour l'économie chinoise et celles-ci devront être soit réformées, soit fermées. Dans l'ex-Union soviétique et dans d'autres pays ayant effectué la transition d'une économie dirigée vers une économie de marché, ce processus a créé des difficultés et entraîné une instabilité politique. La Chine devra se montrer avisée dans le règlement de certains problèmes, notamment celui du chômage, étant donné que les emplois dans le secteur public assurent actuellement des avantages sociaux, tels que l'accès aux soins et au logement, indispensables aux travailleurs en l'absence d'un système de substitution à l'échelon national. [...]
[...] Pour que la Chine parvienne à égaler la première puissance économique mondiale que sont les États-Unis, il faudrait que son taux de croissance annuel soit à peu près de jusqu'en 2015 environ. A la lumière de l'expérience passée, cela paraît du domaine du possible, surtout si le dynamisme dont fait preuve la Chine continue de lui permettre de s'adapter aux exigences de la concurrence internationale. Il lui faudra pour cela continuer d'améliorer l'efficacité de l'allocation de ses ressources en capital humain et physique, s'ouvrir encore davantage à la technologie étrangère et l'adapter à ses propres besoins, et s'efforcer de recenser et d'exploiter ses avantages comparatifs. [...]
[...] Conclusion Dans l'ensemble, à l'aube du 21e siècle, la Chine demeure un pays pauvre. Cela lui donne bien entendu d'autant plus de chances d'atteindre des taux de croissance élevés, mais cela veut dire également qu'il lui reste un long chemin à parcourir avant d'espérer un revenu par habitant équivalent à celui-ci des États-Unis et des autres grands pays de l'OCDE. Le PIB par habitant a augmenté au rythme annuel moyen de entre 1978 et 1995, et l'on peut penser qu'il continuera de progresser à un rythme plus modéré (bien qu'encore très honorable) de d'ici à 2015. [...]
[...] Il en est résulté une création excessive de crédit. Les réformes engagées en 1994 ont dans une certaine mesure remédié à la situation, mais l'équilibre doit encore être trouvé et il reste aux intermédiaires financiers non bancaires à se donner les moyens de devenir de véritables concurrents des banques grâce à une rationalisation et à une réhabilitation du système financier tout entier. Il faut également absolument assainir la situation budgétaire du gouvernement central. Les relations actuelles entre les administrations centrale et régionales pour ce qui est du prélèvement des impôts devront être clarifiées et la base imposable devra être élargie afin que l'on puisse se passer des ressources extrabudgétaires qui complètent actuellement les recettes fiscales. [...]
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