Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: La protection internationale de l'environnement
Déforestation (16 millions d'ha défrichés par an, soit 0,3% de la surface totale des forêts), effet de serre (concentration en CO2 : +30% depuis l'ère préindustrielle), ressources en eau potable limitées, diversité biologique menacée (+ de 11000 espèces menacées d'extinction, disparition d'env.800 déjà), etc : les problèmes environnementaux sont aujourd'hui un défi pour l'avenir de l'Humanité dans son ensemble.
[...] -difficulté d'application des réglementations adoptées. Exemple : difficulté à faire appliquer la réglementation sur la certification des filières en matière d'exploitation forestière car fraudes et corruptions jouent à plusieurs niveaux (délivrance des permis, attribution des concessions, application des règlements locaux). -théorie de l'action collective : comportement de passager clandestin, d'où la nécessité d'instances de surveillance ou de gouvernance mondiale. Idée lancée d'une OME (notamment par la France) sur le modèle de l'OMC. Mais quelle crédibilité pour le dispositif onusien si la 1ère puissance polluante se désengage ? [...]
[...] Cela dit la prise de conscience est relativement récente (essentiellement fin des années 1960 sur fond de contestation de la société de consommation) et peine à se traduire en résultats satisfaisants. C'est que la coopération internationale se heurte à la logique d'intérêts divergents, essentiellement économiques et financiers. Depuis le début des années 1970, la prise de conscience environnementale s'est traduite par de nombreuses initiatives à l'échelle internationale et par l'engagement de multiples acteurs. Depuis les années 1970, la multiplication des conférences, sommets et rapports sur l'environnement manifestent l'activité interétatique onusienne en matière de protection En 1982 est promulguée par les Nations Unies La Charte Mondiale de la Nature. [...]
[...] C'est d'ailleurs pourquoi on assiste aujourd'hui à une redéfinition des moyens d'action : la volonté réglementaire interétatique doit s'accompagner d'une meilleure prise en compte des autres acteurs (ONG, secteur privé, société civile en général). [...]
[...] Cette déclaration survient au milieu d'un processus de maturation des NU qui, depuis le début des années 1970, tentent d'ériger un droit international de l'environnement. Principales étapes : -1972 : la conférence des Nations Unies sur l'environnement tenue à Stockholm met en cause la responsabilité des pays industrialisés. Formule plus d'une centaine de recommandations formant un plan d'action. -1975 : Rapport Que Faire ? du programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) incrimine à nouveau les pays industrialisés. Mais pas de recommandations précises. [...]
[...] Devant les difficultés de la coopération interétatique pour la mise en place d'un cadre juridique contraignant, ont été mis en avant d'autres types d'initiative (initiatives de type II définies lors des conférences préparatoires à Johannesbourg) : partenariat public/privé, appui des ONG, des collectivités locales, des entreprises. C'est d'ailleurs l'ouverture de ces nouvelles perspectives d'action qui fait l'apport essentiel du dernier sommet de la Terre. Conclusion : Le souci de la protection internationale de l'environnement, même s'il se manifeste clairement dans les intentions et les déclarations de principe, peine donc à se concrétiser dans les faits et les résultats. C'est que les enjeux sont multiples et contradictoires, la coopération internationale se heurtant aux intérêts étatiques. [...]
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