Général et diplomate américain, Colin Powell fut secrétaire d'Etat et chef d'état-major des armées des Etats-Unis.
Né à New York le 5 avril 1937, élevé dans le quartier du Bronx, Colin Luther Powell est issu d'une famille d'immigrants jamaïcains d'origine modeste (sa mère était couturière et son père ouvrier). Surmontant les obstacles de la discrimination, la carrière politique et militaire de cet admirateur de Martin Luther King incarne à sa manière le « rêve américain ». Parallèlement à ses études de géologie au City College de New York, il rejoint le Corps de formation des officiers de réserve (Reserve Officer Training Corps, ROTC) et, en 1958, il est promu au grade de sous-lieutenant de l'armée de terre. Titulaire d'un diplôme de gestion d'affaires de l'université George Washington (à Washington), il effectue deux missions prolongées au Viêt Nam, en 1962 et 1968. Légèrement blessé à deux reprises, il se voit décerner la prestigieuse médaille « Purple Heart », et est nommé officier de liaison auprès du Secrétariat à la Défense, en poste à Washington.
En 1987, après avoir gravi tous les échelons au sein de l'armée et occupé différents postes dans les cabinets de Richard Nixon et Jimmy Carter, il est nommé conseiller à la sécurité nationale par Ronald Reagan et exerce ce poste jusqu'en 1989.
[...] Sa crédibilité militaire et sa carrière furent pourtant entachées : on se souvient du fameux discours devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, où Colin Powell présenta des photos de laboratoires chimiques qui n'en étaient pas, et des fioles de liquide supposées donner un exemple de l'arsenal des 5 Quel était l'état de ses connaissances armes de destruction massive de Saddam Hussein. à l'époque? On peut penser qu'il était de bonne foi (il avait bataillé contre le clan Cheney-RumsfeldWolfowitz pour convaincre G. W. Bush de passer par l'ONU avant de partir en Irak), mais la communauté internationale retiendra surtout que ces accusations ont permis de légitimer l'invasion en Irak et la doctrine néoconservatrice de l'administration Bush. [...]
[...] Bush, tout juste réélu. Celui-ci nomme Condoleeza Rice, alors conseillère à la Maison-Blanche pour la sécurité nationale, pour le remplacer. Lors de la campagne électorale de jours avant le vote, il décide finalement d'apporter son soutien au candidat démocrate Barack Obama.2 Synthèse de son action C'est en 1991, lors de la première guerre du Golfe, que Colin Powell accède à la notoriété internationale. Au lendemain de l'invasion du Koweït par les forces irakiennes, en août 1990, il exprime publiquement son opposition à une intervention américaine en Irak. [...]
[...] Bilan Colin Powell a longtemps été l'homme politique afro-américain le plus populaire des Etats-Unis, celui qui aurait pu, avant Barack Obama, avoir un destin présidentiel. Premier Secrétaire d'Etat afroaméricain de l'histoire du pays, son parcours politique restera inscrit profondément dans l'histoire du pays, et l'on peut estimer qu'il prépara l'Amérique à accepter la diversité au pouvoir. L'on retiendra de son action la doctrine militaire portant son nom, ainsi que l'engagement de l'armée américaine suivant ces principes dans la première guerre du Golfe. [...]
[...] Le 30 septembre 1993, quand il fait ses adieux aux armes après trente-cinq ans de carrière dans l'armée, Colin Powell est l'une des personnalités les plus populaires du pays.3 Coté politique le général Powell reste fidèle au parti de Reagan (républicain), et au titre de sa fonction de président du Conseil National de Sécurité (1987-1989), il ramène l'ordre et le calme dans une institution ébranlée par l'affaire de l'Irangate. Un temps pressenti comme candidat républicain à la présidence des États-Unis, il y renonce. En tant que secrétaire d'Etat (2001-2005), il peine à faire entendre sa voix dans l'administration Bush. En 2002, alors qu'une seconde guerre du Golfe se profile, Colin Powell plaide en faveur du retour des inspecteurs de l'ONU en Irak, mais il se retrouve opposé au secrétaire d'État à la défense Donald Rumsfeld et au vice-président Dick Cheney, déterminés à entrer en guerre. [...]
[...] Il est le premier Afro-américain et le plus jeune officier à occuper de telles fonctions. A ce poste il conduit les troupes américaines et alliées lors de la première guerre du Golfe. Il est nommé 65e secrétaire d'État par le nouveau président George W. Bush , du 20 janvier 2001 au 26 janvier 2005. Le 5 février 2003, il présente un dossier à charge contenant des preuves très controversées sur l'existence d'armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein devant un Conseil de sécurité de l'ONU majoritairement opposé à une intervention militaire en Irak. [...]
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