Objectifs, enjeux et programme des privatisations en Russie. A l'affrontement impitoyable de deux conceptions du monde succède, avec la fin de la Guerre Froide une apparente victoire du capitalisme comme seul mode d'organisation économique efficace. Les privatisations en Russie ne peuvent être abordées sans la conception globale d'un mouvement général et mondial de privatisation dont l'épiphénomène qu'est l'Angleterre des années Thatcher ne doit pas cacher l'amplitude, notamment en Europe et en France
[...] Bien que le bilan du processus d'accumulation primitive initié au début des années 1990 semble impressionnant, ceux qui en ont bénéficié ne paraissent pas pour autant intéressés à convertir les richesses obtenues en capital productif. Ils préfèrent les placer dans l'immobilier, les bijoux, les devises fortes ou sur les marchés étrangers. L'épargne d'une population qui a perdu en moyenne le tiers de ses revenus réels ne peut être importante. Les espoirs d'accroissement du flux des investissements étrangers demeurent faibles quoi que semblent indiquer les rebondissements de l'affaire des emprunts russes ou les récentes euro-obligations (un milliard de dollars). - Effets pervers de ses privatisations. [...]
[...] Près de 2000 banques privées ont été crées. C. Le début de la privatisation " contre espèces " Trouver un " propriétaire efficace " est demeuré le principal objectif de cette seconde phase qui a débuté le juillet 1994. En effet selon les trois variantes proposées par la loi de 1992, le personnel de la majorité des entreprises d'Etat (près de a choisi la possibilité selon laquelle un minimum des 51% des actions demeuraient à l'intérieur de l'entreprise. Or selon, la logique de Gaïdar-Tchoubaïs, le contrôle interne ne peut être efficace, d'autant plus que : - certaines entreprises ont elles-mêmes avancée les fonds nécessaires - le modèle le plus fréquemment obtenu était de type fermé, où le collectif cherchait à conserver autant que possible les vieilles méthodes de gestion soviétique avec priorité donnée au plein emploi et aux services socioculturels. [...]
[...] De plus le mouvement s'est dès le début avéré chaotique en raison du manque de contrôle, des lacunes des textes et également du chevauchement de deux modes antagonistes d'administration (privé-public). Le désir de l'équipe de Gaïdar était donc de créer un modèle de privatisation accéléré. La première conception était qu'il fallait procéder à la privatisation avant toute autre étape, dès le début de la transition, et qu'une véritable privatisation était incompatible avec la remise gratuite des droits de propriété aux personnels des usines. [...]
[...] En acceptant que celle-ci profite des privatisations, il s'agissait également de rendre irréversible ce phénomène Déroulement des privatisations A. La privatisation spontanée en URSS : 1987-1991 La privatisation, au sens large de désétatisation de l'économie, a commencé de fait il y a huit ans en Russie. L'apparition d'une législation des rapports marchands suivie du développement des créations d'entreprises : Loi sur l'activité économique individuelle : premier texte soviétique rentrant dans le cadre du marché .Droit pour chaque citoyen d'exercer une activité indépendante dans le domaine de la production et du commerce des biens et de services personnes concernées en 1986, environ 5 millions en : Loi sur les coopératives : elle a ouvert une voie à un secteur privé : Parallèlement tentative pour ranimer le secteur public. [...]
[...] Où en est la privatisation de l'économie russe ? Introduction La mise en place et le déroulement de la privatisation de l'économie russe comme ses prémisses ne sauraient être détachés de deux problématiques d'ensemble : - à l'affrontement impitoyable de deux conceptions du monde (Noam Chomsky parle de " deux donjons succède, avec la fin de la Guerre Froide mais cela peut être aperçu dès la fin des années 1970, une apparente victoire du capitalisme comme seul mode d'organisation économique efficace ; - les privatisations en Russie ne peuvent être abordées sans la conception globale d'un mouvement général et mondial de privatisation dont l'épiphénomène qu'est l'Angleterre des années Thatcher ne doit pas cacher l'amplitude, notamment en Europe et en France Objectifs et enjeux de ces privatisations Il apparaît désormais que ceux qui ont commencé la réflexion sur les privatisations après août 1991 (Burbulia, Gaïdar, Eltsine) avaient une vision peu claire du futur ; ils pensaient plus en terme de possibilités politiques qu'en but. [...]
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