Polluer, un droit des nations riches?
[...] Conclusion La lutte contre la pollution est aujourd'hui à la recherche de sa cohérence et d'une véritable efficacité. Pour le moment, elle ne parvient pas à remplir les objectifs fixés par les sommets internationaux. La non- application du protocole de Kyoto par les Etats-Unis en a montré toutes les faiblesses, en l'absence de volonté commune des principaux états de la planète. Il est certes important de définir des urgences, sans chercher à imposer des règles uniformes qui, dans la réalité, ne seront jamais appliquées. [...]
[...] Face à ces défis, la lutte contre la pollution est instrumentalisée par les uns et par les autres. Elle n'est plus qu'un enjeu géopolitique parmi d'autres. Nations riches et nations pauvres se retrouvent au moins sur ce point à défaut de constituer deux blocs homogènes. Les pollueurs sont à la fois au nord et au sud, mêlant pays riches et pays pauvres : Les émissions de n'ont pas cessé d'augmenter depuis un siècle et sont aujourd'hui le fait de nombreux états. [...]
[...] Cet ensemble regroupant des pays aussi divers que les Etats-Unis, le Japon, la Finlande ou la Turquie, il est clair qu'il ne peut que difficilement paraître homogène quant à son approche des questions environnementales et de la pollution. D'autres questions obligent aussi à s'interroger sur la pertinence de ce lien entre richesse et pollution : ces pays supposés riches ont-ils une politique d'environnement telle qu'ils disposeraient d'un droit à polluer distinct des nations dites pauvres ? Sont-ils seuls à disposer de ce droit théorique à polluer ? [...]
[...] Polluer, un droit des nations riches ? Introduction : L'environnement est devenu un enjeu majeur de politique internationale. Son importance n'a justement pas empêché, dix ans après le sommet de la terre de Rio (1992), que la conférence de Johannesburg (septembre 2002) s'achève sur un constat d'échec. Il n'a pas été possible de concilier les différents points de vue des nations présentes sur les différents thèmes environnementaux développés lors de ce sommet organisé conjointement par les Nations Unies et l'Afrique du Sud, pays hôte. [...]
[...] Ces différences ne font toutefois pas l'unanimité et la volonté de pays occidentaux de faire accepter des règles homogènes aux états bénéficiant d'un décollage économique récent (en Asie en particulier) semble véhiculer, pour les états concernés, un discours moralisateur et quasiment néo- colonialiste. De fait, le discours généreux d'ONG occidentales se transforme pour de nombreux pays en développement en arme de guerre contre leur tentative de faire naître des économies développées et viables. Pourtant, il apparaît que sur certains thèmes sensibles, l'universalité des mesures semble être la seule alternative possible. [...]
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