Politique européenne à l'égard de la Corée du Nord
[...] Seule la Suède dispose d'une représentation permanente. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont fait part de leur volonté d'établir des relations diplomatiques le 23 octobre 2000. L'Allemagne dispose déjà d'un bureau commun aux entreprises allemandes à Pyongyang. La France a fait savoir le 21 septembre 2000 qu'il n'était pas question d'établir des relations diplomatiques avec la Corée du Nord. Cette position n'a pas changé en 2002. Il faut souligner que l'établissement de relations diplomatiques relève de la seule compétence souveraine des états. [...]
[...] Les conséquences pour l'Europe sont majeures bien que différées dans le temps. En effet, si la Corée du Nord parvenait à consolider son programme nucléaire, c'est tout le régime du traité de non-prolifération (TNP) auquel est fortement attachée l'Union Européenne qui serait vidé de sa substance. Des Pays comme l'Iran ou la Libye pourraient en tirer des conséquences en matière de recherche nucléaire militaire. Or, le sommet de l'ASEM (Asia Europe Meeting) qui s'était tenu à Séoul les 20 et 21 octobre 2000 et qui réunissait les membres de l'Union européenne et dix pays asiatiques avait eu pour objectif d'établir de nouveaux liens avec la Corée du Nord. [...]
[...] Les nord- coréens ont seulement proposer de déminer l'ancienne ligne de chemin de fer reliant Séoul à Shinuiju (Corée du Nord). Les Etats-Unis eux-mêmes font état de prévisions de menaces balistiques à l'orée 2005 et justifient leur volonté d'assurer la réalisation de leur nouveau système de défense anti- missiles (NMD). De fait, le missile Taepo Dong 1 a déjà une portée de 1.500 km. La KEDO n'a pas donné satisfaction à l'Europe. Alors que les Etats-Unis et le Japon demandaient une plus grande implication financière de l'Europe (30 à 35 millions d'euros par an au lieu des 17,5 prévus à compter de 2001), il faut bien constater aujourd'hui que la participation européenne à la KEDO ne s'est pas traduite par des retours stratégiques. [...]
[...] De plus personnes ont été emmenées de force en Corée du Nord lors de la guerre de Corée. La présence de troupes américaines en Corée du Sud : 37.000 soldats américains stationnent en Corée du Sud. C'est un héritage de la guerre de Corée (1950/1953). La Corée du Nord ne fait plus de leur départ un préalable à l'amélioration de ses relations avec la Corée du Sud. II. l'Union européenne pourrait theoriquement jouer un role de conciliateur auprès des deux états coréens mais la politique étrangère nord-coréenne rend cette seule perspective hasardeuse L'Union Européenne s'est fortement impliquée depuis 1994 dans le règlement des crises que connaît la péninsule coréenne depuis 1950 comme l'avait rappelé le Commissaire européen Chris Patten lors de sa visite en Corée du Sud en juillet 2000. [...]
[...] Un dialogue semblait s'être récemment instauré entre les deux Corées. Le sommet de Pyongyang marqua d'ailleurs un véritable tournant dans les relations inter-coréennes. Mieux assuré de son pouvoir en interne, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il avait pour la première fois depuis 1945 pris le risque de renoncer à désigner la Corée du Sud comme l'ennemi qui justifiait l'existence du régime nord-coréen. Le changement d'attitude de la Corée du Nord et l'acceptation de la main tendue du président sud-coréen Kim Young-Sam pouvaient laisser espérer une fin de la guerre froide dans la péninsule coréenne. [...]
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