Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: La Politique Etrangère et de Sécurité Commune
On peut s'étonner de ce que l'U.E., qui sait si bien se faire entendre en matière commerciale, par exemple aux négociations de l'OMC, reste pourtant un nain sur le plan politique. Deux obstacles expliquent en fait l'impuissance européenne sur la scène internationale. Le premier obstacle est la résistance des Etats à se dessaisir même partiellement de prérogatives considérées comme régaliennes par excellence.
[...] Néanmoins, il est possible pour un Etat de pratiquer l'abstention constructive en exprimant son désaccord tout en acceptant que la décision prise engage l'U.E. De plus, les mesures d'application, par exemple une action commune prise sur le fondement d'une stratégie commune sont décidées à la majorité qualifiée par le Conseil. Cependant, les Etats gardent un frein de secours qui leur permet sur des questions sensibles de renvoyer au Conseil européen pour décision à l'unanimité. - la création de Monsieur PESC constitue toutefois un progrès considérable en donnant à l'U.E. un visage sur la scène internationale. [...]
[...] Remarques : - ces deux lignes de partage ne se recoupent pas. Ainsi, la France, pays le plus favorable à une Europe indépendante des Etats-Unis, n'est pourtant pas la plus enthousiaste à un transfert de souveraineté en faveur de l'U.E. - elles sont durables, ont survécu à la fin de la guerre froide mais ne sont pas figées. Ainsi l'Allemagne est moins atlantiste aujourd'hui qu'hier L'idée de diplomatie et de défense communes n'est plus une utopie 1 Une naissance récente après des décennies de blocages La PESC est issue du Traité de Maastricht (1993). [...]
[...] A cette fin, les Etats se fixent pour but de pouvoir déployer hommes en 60 jours pour un an au moins. Mais de nombreux moyens autres que strictement militaire sont aussi prévus qui dépassent largement l'assistance humanitaire : justice, police, mise en place d'élections transparentes, administration civile. Ainsi, l'U.E. serrait prête demain à gérer l'ensemble d'une crise : intervention militaire puis reconstruction d'un pays à l'instar de ce que l'ONU fait aujourd'hui au Kosovo. Sur le plan logistique, les moyens ont été apporté par Nice : création d'un Comité politique et de sécurité (COPS) assisté notamment d'un état-major sera l'année de la mise en œuvre opérationnelle. [...]
[...] Conclusion : Trancher ces questions est nécessaire pour faire progresser la PESC mais impossible compte tenu des divergences fortes entre les membres. Les neutres n'accepterons aucun progrès supplémentaire (cf . le premier rejet de Nice par l'Irlande). Les atlantistes déjà majoritaires au sein de l'U.E. actuelle, vont gagner des renforts avec les nouveaux membres, largement inféodés aux USA. Ainsi la construction d'une Europe puissance ne semble possible qu'avec un noyau dur de pays par le mécanisme des coopérations renforcées, ouvertes de façon très restrictives par le traité de Nice. [...]
[...] Mais elle n'est pas encore tout à fait une réalité 1 Les résultats de la PESC sont plutôt décevants En l'absence d'une défense européenne, c'est le levier économique et commercial qui a été utilisé par l'U.E à des fins diplomatiques. L'U.E est ainsi devenue le premier bailleur de fonds mondial. Mais le conflit au Proche-Orient illustre les limites d'une diplomatie du porte-monnaie . Dès 1991, l'U.E a exigé de participé aux négociations qui devaient conduire aux accords d'Oslo. Pourtant commencées sur le sol européen, l'U.E. [...]
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