Le bilan de la Seconde Guerre Mondiale est lourd à tous les niveaux : économique, démographique et moral. Le Japon se voit imposer, par les Etats-Unis, une réforme importante de ses structures économiques et sociales (redistribution des terres et décartellisation de son industrie). Afin d'empêcher que le Japon ne puisse redevenir une menace dans l'avenir, les organisations militaires et nationalistes sont prohibées et une vaste épuration conduit à l'exclusion de 180 000 militaires des fonctions publiques. Un tribunal interallié installé à Tokyo juge, de mai 46 à novembre 1948, des criminels de guerre.
Responsable de la politique alliée en Extrême-Orient, le Général MacArthur fait adopter une nouvelle Constitution, qui remplace celle de Meiji de 1889 et s'inspire des modèles anglais et américains. Elle entre en vigueur le 3 mai 1947 et fait du Japon un pays pacifique, l'article 9 disposant qu' « Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et sur l'ordre, le peuple japonais renonce pour toujours à la guerre en tant que droit souverain de la nation, et à la menace ou l'usage de la force comme moyen de régler toutes contestations internationales ».
[...] Il garantit le maintien de bases et de troupes américaines dans l'archipel et le 28 avril 1952 marque la fin de l'occupation militaire. Le Japon entreprend alors des démarches afin de recouvrer une place au sein de la communauté internationale. En octobre 1956, le Japon normalise ses rapports avec l'URSS qui n'est pas signataire du traité de San Francisco. Le conflit qui les oppose sur la question des Iles Kouriles les empêche toutefois de conclure un traité de paix. En décembre 1956, le Japon intègre l'ONU. [...]
[...] Elle entre en vigueur le 3 mai 1947 et fait du Japon un pays pacifique, l'article 9 disposant qu' Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et sur l'ordre, le peuple japonais renonce pour toujours à la guerre en tant que droit souverain de la nation, et à la menace ou l'usage de la force comme moyen de régler toutes contestations internationales Tant sa faiblesse militaire[2] que sa dépendance à l'égard des Etats-Unis et les limites de souveraineté qui lui sont imposées empêchent le Japon de mener une politique étrangère autonome Un contexte international et une croissance économique qui permettent peu à peu au Japon de retrouver un rôle sur la scène internationale La menace communiste en Asie du Sud-est (proclamation de la République Populaire de Chine en 1948) conduit les américains à modifier leur politique et à encourager, sous leur contrôle, une renaissance économique du Japon. L'article 9 de la Constitution rend ce rétablissement de la souveraineté du Japon problématique. [...]
[...] Il s'agit d'une rupture importante avec la Constitution de 1947. Dès l'automne des casques bleus japonais font parties des coopérants envoyés au Cambodge. En septembre 1994 le Japon pose sa candidature à un siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU Conclusion Ce changement modifie la relation nippo américaine établie au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et introduit, en Asie du Sud-Est, un contrepoids face à la montée de la Chine. La forte crise que subit depuis près de 10 ans le Japon en constitue toutefois une limite. [...]
[...] Entre et 2 millions de tués et 4 millions de blessés et d'invalides. Au début des années 1950, les dépenses militaires nippones ne s'élèvent qu'à de son PIB. Expression du ministre des Affaires étrangères Miki, datant de 1966. [...]
[...] En août 1978, un traité de paix et d'amitié avec la Chine est signé. Dès la chute de Saïgon en 1975, le Japon normalise ses relations avec l'Indochine communiste et apporte, en parallèle, son soutien aux pays de l'ASEAN. Une recrudescence des tensions entre 1979 et 1985 pousse le Japon à augmenter fortement son budget défense à partir de 1981 et à se rapprocher des puissances occidentales. La fin de la guerre froide pose la question du devenir du Japon sur la scène internationale. [...]
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