Après avoir précisé les contours du domaine de la politique étrangère aujourd'hui,
nous présenterons quelles notions élémentaires sur les approches théoriques de
l'analyse de la politique étrangère, avant d'examiner l'apport éventuel des concepts
d'analyse des politiques publiques à la compréhension de l'action politique extérieure
de l'Etat
[...] Il n'est pas certain que ces travers aient totalement disparu aujourd'hui. Cela étant, la vraie difficulté c'est que l'ensemble des consultations des services et parfois d'experts extérieurs, les délibérations des conseils restreints et des comités interministériels qui interviennent avant les arbitrages présidentiels, échappent au regard des observateurs extérieurs. Compte tenu de l'habitude prise aujourd'hui par les cabinets ministériels de détruire une grande partie de leurs archives à chaque alternance, il n'est pas certain que les historiens dans le futur disposeront de plus de matière que les politistes aujourd'hui. [...]
[...] Le ministre des Affaires Etrangères Sous la 5ème République et en vertu de la lecture gaullienne des institutions, le ministre des AE est d'abord le chef de l'administration des AE et un collaborateur du Pdt., mais davantage pour mettre en oeuvre la politique voulue par celui-ci que pour concevoir celle-ci à ses homologues + autonomes de la 4ème République comme Robert Schuman ou Georges Bidault) ; il peut proposer mais le Pdt. dispose. Choix d'un grand commis de l'Etat (souvent un diplomate de carrière), ou bien d'un ami proche (Roland Dumas) ou les deux à la fois (Dominique de Villepin). Un rapport de confiance avec le Pdt. [...]
[...] La constitution limite à 6 le nombre de commissions permanentes de l'AN. La qualité des réflexions menées (malheureusement le plus souvent à huit clos) à la Commission des Affaires Etrangères (l'une des créées par la Constitution) contraste avec son absence d'influence sur le processus de décision (en dépit des tentatives de ses membres qui s'expriment souvent en public sur des questions de politique étrangère). Les ministres qui y prennent la parole viennent expliquer la politique du gouvernement davantage qu'ils ne viennent rendre des comptes. [...]
[...] et dilution d'un certain ‘esprit' Rue Monsieur. bien qu'envisagée avec suspicion initialement, l'intégration a ouvert des perspectives de carrière aux personnels statutaires des deux ministères (postes de sous-directeur plus intéressants dans les domaines jusqu'ici largement fermés aux diplomates). L'action de la DGCID en faveur du développement représente une dépense de l'ordre de 900 millions soit 15% de l'APD et mobilise agents. L'ancien Fond d'action de coopération qui sert à financer des investissements de développement par des dons, est maintenu sous la cotutelle DGCID et Trésor et rebaptisé Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) : ses concours sont destinés en priorité à une Zone de Solidarité Prioritaire, comptant 36 pays et englobant, outre l'ancien ‘champ' de la Coopération, l'essentiel de l'Afrique (moins certains pays de la Corne, de l'Afrique du Nord et de l'Afrique australe), les anciennes colonies françaises d'Indochine, quelques îles de la Caraïbe, le Liban et les territoires palestiniens. [...]
[...] Il subsiste donc en réalité 2 pôles : MAE et MINFIN. La Caisse Française de Développement (anciennement Caisse centrale de coopération économique de 1958 à 1992), qui assurait des prêts à conditions préférentielles aux pays du champ et sa filiale Proparco (pour les prêts commerciaux ordinaires) constituent désormais l'Agence Française de développement compétente pour l'ensemble des pays ACP et les PVD asiatiques (soit beaucoup plus que les anciens pays de l'ex-champ). Elle reste sous la co-tutelle du Quai et de Bercy car le ministère de l'Economie et des Finances, qui gère la plus grosse partie de l'enveloppe financière de l'APD en 1998, chiffre cité par KESSLER p. [...]
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