La politique étrangère chinoise

Résumé du document

Les tensions sino-japonaises autour des îles Senkaku (en japonais) ou Diaoyutai (en chinois) sont un des signes que, malgré une période d'intense activité politique interne (actuels changements à la tête du Parti Communiste), la Chine est de plus en plus présente sur la scène internationale. L'ancienneté chinoise (l'apogée des Han se situe au IIe siècle avant notre ère) et les éléments de sa puissance, tant démographique que territoriale ou militaire, en font un acteur de premier plan au niveau mondial.

Extraits

[...] II Les fondements institutionnels et l'activité diplomatique intense de la Chine lui permettent de développer son soft power A La politique étrangère chinoise mondiale, appuyée sur des organes internationaux, cherche à contrer toute ingérence poussée et développe des voies diplomatiques spécifiques La Chine appartient à plusieurs organisations régionales : - l'ONU où elle a une place de membre permanent au Conseil de Sécurité, ce qui lui a permis de jouer un rôle majeur au sein de cet organe, comme on le voit actuellement dans le cas de la Syrie, mais également dans les opérations de maintien de la paix. - Le G20, puisque la diplomatie économique chinoise pèse d'un poids aussi important, sinon plus, que la diplomatie politique. - L'organisation de coopération de Shanghai, créé en 2001, chargée d'assurer une forte coopération entre ses membres et le maintien des frontières. Destinée avant tout à garantir la stabilité en Asie centrale, elle pourrait être à terme un pendant de l'OTAN. [...]

[...] Cette diaspora entrepreneuriale est en effet constituée de petites entreprises commerciales ou artisanales articulées entre elles à l'échelle locale. Dès lors, comme le symbolise le nouveau slogan du début des années 2000, weiguo fuwu servir le pays depuis l'étranger une politique prodiaspora s'est mise en place, dont les mesures visent à encourager et à renforcer les relations entre les communautés à l'échelle internationale, en promouvant les échanges entre les associations établies dans les différentes régions du monde, notamment l'Amérique du Nord et l'Asie du Sud-Est, et la Chine. [...]

[...] Dès lors comment la Chine parvient-elle à structurer sa politique étrangère, tant au niveau régional que mondial, pour s'affirmer comme une puissance majeure ? I La Chine s'affirme comme un arbitre en Asie orientale dans le but, prolongé à l'échelle mondiale, de s'assurer des éléments vitaux de sa souveraineté A La Chine, un arbitre régional En s'appuyant sur sa puissance économique, démographique ou territoriale, la Chine, intervient dans plusieurs points de la région, pour affirmer sa souveraineté : - Taïwan, si elle constitue toujours un sujet diplomatiquement sensible (la proclamation de son indépendance peut toujours être considérée comme un casus belli par la Chine), a noué de très fortes relations diplomatiques avec la Chine continentale - Le Tibet est un problème également moins crucial, la modernisation économique (ligne de chemin de fer Pékin-Lhassa) et la fermeté politique (éviter le risque d'une sécession en chaîne, puisque le Xinjiang, peuplé majoritairement d'Ouïghours, pose des problèmes similaires au Tibet) permettent la progressive intégration de la province et un apaisement international. [...]

[...] Au-delà de cette attention aux Chinois d'outre-mer, le soft power chinois s'est grandement développé à travers les Jeux Olympique de Pékin en 2008, par exemple. La politique étrangère chinoise, particulièrement pragmatique, chercher à assurer des fondements stables pour poursuivre la dynamique de rattrapage économique mondial. [...]

[...] Ainsi, la Chine a noué des alliances stratégiques avec : - le Pakistan, séparé par la frontière de l'Aksai Chin, et désormais relié par une autoroute qui a constitué un chantier pharaonique. - La Birmanie : tandis que la question des droits de l'homme et d'anciennes rivalités empêche l'Inde d'intégrer ce pays dans sa zone d'influence, la Chine cherche à développer de nouveaux axes de communication et un éventuel oléoduc stratégie du collier de perles qui se traduit par la mise en place dans plusieurs ports de facilités pour les marchandises chinoises (au Sri Lanka, Bangladesh, Myanmar), dans le but d'encercler l'Inde. [...]