La mort de Y. Arafat place à nouveau le Proche-Orient au centre des interrogations à la fois sur le conflit israélo-arabe mais aussi et par extension sur le terrorisme. Les premières appréciations ont été optimistes reposant sur le fait qu'entre le vieux leader palestinien et Ariel Sharon, toutes négociations étaient jusqu'à présent irréalistes, et derrière ce premier optimisme se pose la question à échéance des élections présidentielles du 09/01/2005 de savoir si l'héritier d'Arafat sera capable, dans un pays ruiné de composer entre les exigences de mouvements radicaux islamiques et le caractère indispensable du respect de la feuille de route (...)
[...] La Palestine fait partie d'un certain nombre de pays et de régions qui vivent de l'aide internationale versée à l'Autorité palestinienne. Au mois de novembre 2004, cette aide a fait l'objet d'une polémique sur le détournement de cette Aide Internationale au profit de Yasser Arafat, mais plus particulièrement au profit de sa femme Souha, dont l'empressement auprès de son mari et l'éventualité de retard d'information à propos de la mort du leader palestinien ont été mis en relation avec d'éventuelles tractations financières. [...]
[...] Depuis le bouclage des territoires, l'aide publique au développement n'a de développement que le nom, en effet cette aide sert avant tout à l'Autorité palestinienne pour payer ses fonctionnaires qui sont au nombre de auxquels il faut ajouter les forces de sécurité. L'Aide sert également à assurer un minimum de services comme l'éducation et la santé. L'aide humanitaire d'urgence a de son côté permis de limiter le développement de la pauvreté qu'aurait pu entraîner le chômage du au bouclage des territoires, ainsi que la disparition des revenus d'impôts prélevés par Israël. [...]
[...] Au classement de l'IDH, les Palestiniens occupent la 102° place / 177 tandis que les Israliens occupent la 22°. Les taux de mortalité infantile est 4 fois supérieur dans le territoires palestiniens par rapport à Israel, l'espérance de vie est en moyenne 8 ans inférieure dans les territoires palestiniens. Tous ces décalages ont provoqué la rédaction en janvier d'une feuille de route économique complètement indispensable de la feuille de route politique mise en place par des économistes des 2 camps et par des experts des institutions internationales. [...]
[...] Les palestiniens bénéficient d'une autorité monétaire palestinienne qui gère les réserves de devises mais elle ne possède pas sa propre monnaie Sur quoi repose l'économie palestinienne ? Face à tous ces blocages, en particulier à la circulation des biens et des personnes, l'essentiel des activités concernant les services sous formes de TPE, dans le commerce de détail ou encore dans le secteur de la réparation mécanique. Ces PE sont très gênées dans leurs approvisionnements par ces coûts de transport considérables. [...]
[...] La troisième ressource désormais tarie était représenté par les échanges commerciaux, soit entre territoires autonomes (Cisjordanie et la bande de Gaza), soit entre territoires palestiniens et Israël. En plus de ces contraintes économiques et commerciales, la construction du mur de sécurité pour protéger Israël des attaques terroristes accentue cette situation d'isolement. La situation des Palestiniens serait donc catastrophique si l'aide publique internationale ne se serait pas mise en place. En effet, en 4 ans, le revenu par habitant des Palestiniens a chuté de 40%. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture