Entre 1989 et 1991, la situation géopolitique du Moyen-Orient a fortement évolué, les tendances à long-terme des cinquante années précédentes arrivant à maturation. Ainsi, l'éclatement de l'URSS concrétisait la politique d'endiguement des Etats-Unis au Moyen-Orient, tandis que les accords de Taëf terminait la guerre du Liban, la 1ère Intifada éclatait, et la seconde guerre du Golfe était menée et remportée par une coalition dirigée par les Etats-Unis, composée de nombreux pays arabes (états du Golfe, Egypte, Syrie) et acceptée par la neutralité bienveillante de l'Iran. A défaut de nouvel ordre mondial, un ordre régional transformé était mis en place au Moyen-Orient.
[...] L'axe Turquie/Israël/Etats- Unis de coopération militaire et économique est un fondement important de la présence et de l'influence de la politique américaine au Moyen-Orient. Les alliances secondaires des Etats-Unis au Moyen-Orient servent à isoler les pays hostiles à Israël et aux Etats-Unis. L'Egypte et la Jordanie, en signant des accords de paix avec Israël (1978 et 1994) ont obtenu des aides économiques importantes de la part des Etats-Unis. Ainsi l'Egypte, sur la période 1946-1993, a obtenu 36 milliards de dollars d'aide, et 2.1 milliards en 1999. La Jordanie, de manière beaucoup plus modeste, a touché 290 millions de dollars. [...]
[...] Celle-ci semble connaître alors un revirement majeure après les attentats du 11 Septembre Des évolutions de la politique américaine au Moyen-Orient : nouveauté ou permanence, incohérence et inadéquation entre fin et moyens La définition de nouveaux objectifs et positionnement stratégique De la démocratie au Moyen-Orient - Des nouvelles menaces aux nouveaux objectifs Ainsi, les attentats du 11 septembre accélèrent ce qui est apparu comme un changement dans la politique américaine au Moyen-Orient. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les attaques de type terroriste contre les intérêts ou soldats américains au Moyen-Orient existaient depuis longtemps (Otages en Iran, les marines à Beyrouth, USS Cole plus récemment). Des représailles avaient été menée par l'administration Clinton (tir de missiles contre l'Afghanistan et le Soudan). Toutefois, à la suite du 11 Septembre, l'administration américaine, en définissant un Axe du Mal reprenant les Etats voyous, semble redéfinir les objectifs de sa politique au Moyen-Orient. [...]
[...] Alors, la question du sens de la politique américaine au Moyen-Orient soulève un double problème : celui des objectifs de celle-ci et de l'adéquation des moyens mis en œuvre pour les réaliser. Au vu des dix dernières années, c'est l'avenir de la région dans l'ensemble des domaines géostratégiques (économie, armement, ressources, stabilité) qui est en jeu. Aussi, si la politique américaine au Moyen-Orient est structurée par des éléments fondamentaux qui lui donne une cohérence interne avérée ; les évolutions de la politique américaine au Moyen-Orient tout au long de la décennie pose la question de l'incohérence des fins et des moyens de celle- ci Des fondamentaux de la politique américaine au Moyen-Orient : une cohérence continue et avérée Le soutien permanent et indéfectible à Israël et les alliances satellites comme moyen principal Israël, point d'ancrage de la politique américaine dans la région - Le soutien politique Les Présidents Roosevelt et Truman étaient parmi les plus fervents défenseur de la création d'un foyer national juif en Palestine. [...]
[...] Ainsi, la doctrine américain définit les Rogues States (états voyous) en septembre 1993. Au Moyen-Orient, ils sont au nombre de 4 (Irak, Iran, Libye, Syrie). Aussi, la politique américaine vis-à-vis de ces états considérés comme proliférants, et donc comme dangereux pour la stabilité de la région repose sur la volonté de les isoler à travers notamment des embargos (par exemple UNSCOM, résolution 687 du Conseil de Sécurité du 3 avril 1991) et de pratiquer une politique d'endiguement fondée sur les interventions ponctuelles ou simplement la menace d'intervention. [...]
[...] Si la question de la présence des troupes américaines sur le sol saoudien (sacré du fait de la présence de la Mecque et de Médine) a été réglée, l'instabilité actuelle de l'Irak qui aurait pu être la nouvelle base américaine au Moyen-Orient, accentue la difficulté de trouver une autre base, le Qatar restant bien trop petit pour abriter une force conséquente, la Turquie, pour des raisons de politique intérieur ne pouvant jouer le rôle de base militaire américaine permanente de la région Les contradiction des moyens de la stratégie américaine 1. De l'action préventive - Une nouvelle doctrine ? Dès lors, l'impression dominante fut celle d'un changement de doctrine quant à la politique extérieure américaine, cette évolution ayant des effets immédiats sur le Moyen-Orient. [...]
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