L'organisation institutionnelle de la diplomatie américaine
[...] Le Département d'Etat (state department) est l'équivalent américain du Ministère des affaires étrangères. Il est dirigé par le Secretary of State qui est un proche du Président et officiellement le premier personnage de son cabinet. Dans le cadre fixé par le Président, le Département d'Etat conduit les relations officielles avec l'étranger et avec les postes diplomatiques et consulaires américains dans le monde. Le Conseiller National de Sécurité (CNS) est en réalité le premier conseiller du Président en matière diplomatique, le plus souvent devant le Secrétaire d'Etat. [...]
[...] Il dirige le Conseil national de sécurité au sein duquel s'affairent de nombreux diplomates. Le United State Trade Representative est le négociateur particulier du Président pour las accords commerciaux internationaux et également son conseiller diplomatique. II- Le rôle résiduel mais paralysant du pouvoir législatif dans la diplomatie américaine Le pouvoir de l'exécutif en matière diplomatique est compliqué par les pouvoirs que détient le Sénat en la matière. Cette intervention d'un organe collégial dans la définition de la politique étrangère des USA est en opposition totale avec notre conception du parlementarisme rationalisé, et ouvre la porte à des contradictions dans cette politique qui constitue traditionnellement un domaine réservé à l'exécutif. [...]
[...] L'organisation institutionnelle de la diplomatie américaine La diplomatie peut être définie comme l'ensemble des moyens consacrés par un État à la mise en œuvre de sa politique étrangère. Les administrations de tous les pays comprennent un secteur spécialisé chargé d'entretenir des relations d'amitié entre les nations, de prévenir les conflits, ou d'informer le gouvernement des événements importants survenus à l'étranger. La diplomatie américaine s'avère difficile à déchiffrer pour les observateurs internationaux. Alors qu'en France, par exemple, l'intérêt général est défini par l'Etat et, en matière de politique étrangère, essentiellement par le pouvoir exécutif, aux Etats-Unis (ci-après USA) il résulte de l'interaction d'une multitude d'intérêts et de l'affrontement institutionnel voulu par les pères fondateurs pour éviter une trop grande concentration du pouvoir. [...]
[...] Il auditionne pour les autoriser ou les rejeter toutes les nominations diplomatiques de haut niveau, notamment les membres du cabinet du Président et tous les ambassadeurs. C'est une nouvelle occasion d'exercer une pression sur la politique menée par le Président (ex. refus en 1997 de la nomination de D. Peterson comme ambassadeur au Vietnam, synonyme de normalisation des relations avec ce pays). Le Congrès dispose d'un Congressional Research Service dont l'analyse, notamment en matière diplomatique, est totalement indépendante de l'administration fédérale. [...]
[...] La place prééminente du pouvoir exécutif dans la diplomatie américaine Le Président domine l'exécutif américain. C'est lui qui détermine les grandes orientations des relations des USA avec les puissances étrangères. Précisons que son autorité vis-à-vis des autres acteurs va dépendre de son leadership, donnée plus politique qu'institutionnelle qui peut découler de l'habileté du Président ou des évènements (par exemple, le 11 septembre). Sur la base du pouvoir anodin de réception des ambassadeurs que lui confie la Constitution, il s'est attribué celui de reconnaître les nations étrangères. [...]
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