Face au développement rapide de la piraterie dans les eaux somaliennes depuis 2007, de nombreuses forces internationales ont décidé d'intervenir dans le golfe d'Aden. Leur durée, leur mission, ainsi que leur composition permettent d'en faire des outils efficaces de lutte contre la piraterie maritime. Ainsi se retrouvent dans le golfe d'Aden des forces qui agissent en coalition, des forces qui agissent dans le cadre de missions de l'OTAN, et enfin des forces qui agissent dans le cadre de leur propre politique de sécurité et de défense.
En novembre 2007, a lieu la première intervention de lutte anti-piraterie dans le cadre de la CTF 150 – Combined Task Force – une coalition placée sous le mandat des États-Unis et qui a pour mission principale de créer un environnement maritime stable et sécurisé. Son rôle est également de lutter contre toute forme de violence qui pourrait être associée au terrorisme.
[...] Le SNMG2 est donc une force maritime multinationale actuellement composée par les marines allemande, canadienne, danoise, américaine, grecque, italienne, norvégienne et britannique. L'Opération Allied Provider prend fin le 12 décembre 2008 et c'est l'Opération Atalante qui prend le relais. Son bilan est plutôt positif puisqu'il a permis à huit cargos du PAM d'arriver à bon port. L'autre Groupe maritime permanent de l'OTAN, le SNMG1, était également présent dans le Golfe d'Aden dans le cadre de l'Opération Allied Protector (mars juin 2009). Cette dernière a été relayée par l'Opération Shield en aout 2009. [...]
[...] Le gouvernement chinois appuie la décision de la communauté internationale de coopérer à la lutte contre le problème de la piraterie dans le respect du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Liu Jianchao, le 16 décembre 2008. Ainsi depuis 2009, trois vaisseaux de la marine chinoise sont présents dans le Golfe d'Aden (deux destroyers et un navire ravitailleur). La Chine participe également à la CTF 151 américaine. Enfin, la Corée du Sud envoie également un destroyer pour aider à la lutte anti-piraterie. Ces quatre interventions asiatiques partagent des caractéristiques communes. [...]
[...] Une autre coalition internationale est présente dans le Golfe d'Aden. Cette dernière est composée de navires allemands, américains, britanniques, canadiens, français et pakistanais. Cette force est en patrouille depuis le mois de mai 2008 et aurait empêché une dizaine d'attaques de pirates. Face à la situation critique fin 2008, le Groupe maritime permanent (SNMG2) de l'OTAN entre en scène. A la demande des Nations Unies le 25 septembre 2008, ce groupe à la mission d'escorter les navires de ravitaillement du Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui partent de Mombasa pour arriver à Mogadiscio. [...]
[...] Le Big Four comme il est ainsi appelé (force des quatre pays asiatiques) intervient également car les navires commerciaux attaqués représentent des enjeux économiques considérables pour eux. En effet, comme cela a été expliqué en première partie, le Golfe d'Aden est un passage stratégique des pétroliers, vers l'Europe mais aussi vers l'Asie. A cause de la piraterie, le pétrole n'est pas acheminé jusqu'en Asie et c'est une des raisons de l'intervention des quatre pays. Enfin, cela permet aux acteurs asiatiques de montrer leur implication sur la scène internationale et leur volonté d'être présent lorsque cela est nécessaire. [...]
[...] Basée à Bahreïn, elle agit en coopération avec ses partenaires régionaux et pour le compte de l'Opération Enduring Freedom (Maintient de la paix par les Etats-Unis en Afghanistan). Opérationnelle depuis 2002, elle est présente dans le détroit d'Ormuz, le Golfe d'Oman, la mer Rouge, la mer d'Arabie et le Golfe d'Aden nations ont fait partie de la CTF 150 depuis sa création. Depuis novembre 2007 elle est donc présente dans le Golfe d'Aden afin de contrer les pirates somaliens. Cependant, sa mission contre la piraterie prend fin en juin 2008 pour laisser place à la CTF 151 qui prend son relais début janvier 2009. [...]
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