Selon le rapport annuel de l'International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications de 2006, la surface mondiale de culture génétiquement modifiée représentait 102 millions d'hectares, soit un taux de croissance soutenue à deux chiffres de 13% par rapport à 2005. Près d'une décennie après la commercialisation de la première tomate génétiquement modifiée par Calgene en 1994, la surface mondiale d'OGM s'est ainsi multipliée par 60. Il convient dès lors de s'intéresser de plus près aux acteurs et aux cultures structurants ce secteur agricole moderne en pleine expansion.
[...] En France par exemple, des autorisations sont délivrées dans le Cafre des législations européennes et nationales. Tous les pays n'autorisent pas les mêmes cultures ni sous les mêmes conditions. Les experts et les organisations internationales : De nombreux instituts publics et privés mettent en œuvre des programmes de recherches portant sur les OGM. En France, INRA ou le CNRS participent aux recherches et à la surveillance. À l'échelle internationale, la FAO (Food and Agriculture Organisation) a mis en place un programme consacré notamment aux plantes transgéniques. [...]
[...] La Chine a également testé en champs les riz biotechnologiques. Les produits avec des gènes empilés sont actuellement développés aux États- Unis, au Canada, en Australie, au Mexique et en Afrique du Sud ; 20% des cultures transgéniques aux États-Unis sont des produits avec empilement de 2 ou 3 gènes. Les modifications génétiques des caractères qualitatifs représentent des OGM aujourd'hui. Leur développement se fait dans deux directions: d'une part, une augmentation de la fertilisation et du rendement, d'autre part, les modifications des qualités des fruits avec en particulier le développement de ce qu'on pourrait appeler des “plantes- médicaments” telles que du riz à teneur augmentée en fer et en vitamine, du riz améliorant la réhydratation dans le traitement des diarrhées, du maïs enrichi en lysine, ou des bananes produisant des vaccins humains contre des maladies infectieuses comme l'Hépatite B. [...]
[...] Il convient dès lors de s'intéresser de plus près aux acteurs et aux cultures structurants ce secteur agricole moderne en pleine expansion. I. Les pays : l'absence d'une frontière PID/PED En pays cultivent des plantes transgéniques, dont 11 pays en développement qui représentent plus du tiers de la surface mondiale consacrée aux cultures OGM; 14 de ces pays y consacrent au moins hectares de la superficie mondiale des plantes transgéniques est cultivée dans les pays en développement où elle augmente plus rapidement que dans les pays industrialisés. [...]
[...] On voit donc que la frontière Nord/Sud n'est pas pertinente dès lors qu'il s'agit de cartographier les exploitations OGM dans le monde. II. Les cultures : des caractères spécifiques recherchés Il y a deux “générations” de plantes transgéniques : la première, et de très loin la plus répandue, est constituée des plantes dont le génome a été modifié afin de jouer sur les caractéristiques de la plante au cours de la culture (résistance aux herbicides ou aux insectes essentiellement), la seconde se traduit par une modification des caractères qualitatifs des plantes. [...]
[...] La recherche en biotechnologie végétale a été, à compter de 1994, un facteur déterminant dans la constitution de méga-groupes ayant vocation à développer ces techniques mondialement, comme Monsanto ou Novartis. La logique de ces firmes est d'étendre l'utilisation de leurs constructions génétiques dans le plus grand nombre de pays et au plus grand nombre d'espèces possibles. Les fermiers : 90% des fermiers bénéficiaires des biotechnologies agricoles sont des petits fermiers à faibles ressources vivant dans des pays en développement ; 7,7 millions de pauvres fermiers de subsistances ont ainsi augmenté leurs revenus en 2005, majoritairement en Chine millions) et en Inde million). [...]
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