Relations internationales: L'OEA et la non-prolifération nucléaire
« l'Amérique Latine a un rôle important dans le désarmement , spécialement dans le désarmement nucléaire, car avec le traité de Tlatelolco fut créée une des premières zones dénucléarisées du monde- un thème important dans la Conférence du TNP- et avec la nouvelle Constitution bolivienne qui inclut le rejet de la guerre comme moyen de résolution des conflits internationaux, un premier pas est en train d'être franchi sur le chemin du désarmement conventionnel progressif et proportionnel ».
I) L'Amérique Latine, pionnière de la non-prolifération avec le traité de Tlatelolco et la création de l'OPANAL
II) L'OEA, boussole et protagoniste d'un régime de paix et de sécurité dans les Amériques
III) La position des Etats-Unis au sein de l'OEA : une position singulière en accord avec les traités internationaux de non-prolifération et la volonté de statu quo des grandes puissances nucléaires.
[...] Ainsi, sans désarmement, sans limitation des armes, sans une négociation de bonne foi en vue de la limitation des armements, il sera impossible d'avancer sur le chemin de la sécurité internationale et, par conséquent, sur le chemin de la paix. La lutte contre la prolifération nucléaire s'inscrit donc résolument dans l'optique de sécurité démocratique proclamée par l'OEA. Elle la nourrit et en résulte en même temps. En effet, dans un sens, le traité de Tlateloclo joue un rôle précieux dans le cadre institutionnel de sécurité de l'OEA en faisant partie des instruments juridiques, traités, mécanismes mis en place par l'Organisation. [...]
[...] En définitive, pour l'Asie (qui représente le tiers de l'humanité), si l'on ajoute le fait que la Chine continue d'accroître ses capacités nucléaires et balistiques, on peut noter le choix de l'arme nucléaire comme instrument d'affirmation, ce qui montre que tous les pays ne partagent pas les idées occidentales sur le moindre rôle du nucléaire après la guerre froide. Ainsi, alors que certaines Etats ont toujours envi de nucléaire et le considèrent impératif à leur survie, le choix de l'Amérique de, dès 1967, se débarrasser du nucléaire visionnaire. En effet, les politiques de non-prolifération nucléaires répondent à la première nécessité de l'humanité, sa survie. Elles sont donc toujours et plus que jamais d'actualité. [...]
[...] La route a été ardue et difficile. Cependant, ce Traité a mis en route un processus d'une extraordinaire importance pour la difficile, mais combien importante tâche d'édification de la paix dans le monde. «Les régions débarrassées d'armes nucléaires ne sont pas une fin en soi, mais une étape vers un monde où on pourra parvenir au désarmement général et complet selon l'Ambassadeur mexicain Alfondo García Robles. Le Traité de Tlatelolco représente la contribution latino-américaine à la compréhension pacifique entre les nations, sur la base de la sécurité internationale et il s'évertue à projeter un ordre civilisé et humaniste qui interdit le recours à la force dans la région. [...]
[...] Jusqu'à une période récente, on pouvait croire à des progrès réels en matière de lutte contre la prolifération nucléaire. Le début des années 90 s'est en effet caractérisé par une diminution des États proliférants possédant ou cherchant à posséder des armements nucléaires. En outre, plus d'une cinquantaine d'États ont adhéré, au début de la décennie, au Traité de non prolifération nucléaire ; seuls Israël, l'Inde, le Pakistan ont refusé cette adhésion. Pourtant, depuis quelques années, les inquiétudes réapparaissent. C'est d'abord la difficulté de faire respecter par l'Irak et la Corée du Nord les engagements pris à l'égard des grands Traités de non-prolifération. [...]
[...] Le traité a tracé un important précédent en dévaluant le rôle des armes nucléaires contribuant ainsi à la paix et la sécurité régionales et assurant que l'Amérique latine et la Caraïbe demeurent libres d'armes nucléaires. Selon l'Ambassadeur Vargas Carreño, ancien Secrétaire général de l'OPANAL, Traité de Tlatelolco a eu une portée visionnaire en extirpant de la région le danger d'une éventuelle course aux armements avec la pire des armes: les armes nucléaires”. Cela a été un exemple à suivre au long du processus global de non-prolifération dans d'autres régions du monde. [...]
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