Le premier moment des Relations Internationales est à trouver après la Première Guerre mondiale quand il s'agit de comprendre les raisons et les failles du système responsables du conflit. On voit alors émerger les idées de l'internationalisme libéral défendues notamment par le président Woodrow Wilson et ses 14 points présentés en janvier 1918. Le diagnostic de cette école de pensée repose sur deux points.
Le premier point concerne la politique intérieure où l'on pensait fermement que la majorité des peuples étaient pacifistes mais leur volonté n'avait pas été respectée. La réponse était alors de mettre en place des systèmes politiques démocratiques respectant une constitution et le droit des peuples à gouverner eux-mêmes. L'idée est alors que si le monde était constitué uniquement de régimes démocratiques, il n'y aurait pas de guerre. Le second point reposait sur une critique du système des relations internationales avant 1914. Un système anarchique avec des alliances et des négociations secrètes ne pouvait que mener à un conflit d'ampleur. Il était nécessaire de mettre en place une structure institutionnelle qui servirait de base aux relations internationales : la Société des Nations. Cette institution devait être le moyen d'assurer la sécurité collective des nations.
Toutefois, dès 1929, la crise économique et la montée des régimes autoritaires remettent en cause l'efficacité de la vision libérale des relations internationales. On fait face alors à de nombreuses remises en cause théorique avec l'émergence de l'école réaliste des Relations Internationales.
[...] Le second modèle est celui du modèle de processus organisationnel (Organizational Process Model). Il souligne que les décisions sont prises par des organisations multiples et chacune d'entre elles ont leurs propres manières de faire les choses (Organizational routines and standard operating procédures). Le troisième modèle est celui des politiques bureaucratiques (Bureaucratic Politics) qui souligne dans quelle mesure les facteurs politiques externes aux enjeux internationaux peuvent influencer les décisions. Les dirigeants politiques se doivent de protéger leur place et ne peuvent se permettre de sacrifier leur poste. [...]
[...] Toutefois, dès 1929, la crise économique et la montée des régimes autoritaires remettent en cause l'efficacité de la vision libérale des relations internationales. On fait face alors à de nombreuses remises en cause théorique avec l'émergence de l'école réaliste des Relations Internationales. Tout d'abord, l'idée libérale que les régimes démocratiques peuvent assurer une paix durable est remise en cause par le fait qu'Hitler et Mussolini sont arrivés au pouvoir par des moyens démocratiques. Ensuite, la Ligue des Nations se montre incapable de répondre aux différentes agressions diplomatiques qui mènent à la guerre. [...]
[...] - La force n'explique qu'une faible part des relations internationales. - Il n'y a pas de hiérarchie des problèmes comme le disaient les réalistes quand ils plaçaient la sécurité au sommet des enjeux internationaux. Si les années d'après-guerre avaient été dominées par les ouvrages de Morgenthau, la période contemporaine est fortement imprégnée des écrits de Kenneth Waltz qui ont ravivé les idées réalistes dans un contexte de domination de l'école des choix rationnels en science politique. Cette école postule que les acteurs agissent de façon rationnelle en employant les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs qu'ils se fixent afin de maximiser leur profit. [...]
[...] Les Etats sont souverains et souhaitent le rester, ils voient donc les relations avec les autres Etats comme dangereuses, car elles peuvent remettre en cause leur souveraineté. Les néoréalistes partagent cette vision de relations internationales dangereuses pour la sécurité des Etats, mais ne l'explique pas par la nature humaine agressive (vision réaliste), mais par le fait que le système international est anarchique et donc dangereux par nature. Pour ces deux écoles, les relations internationales peuvent toutefois préserver un certain degré de stabilité dans ce système anarchique. [...]
[...] Si l'on regarde le système à une plus grande échelle, on assiste à une balance des pouvoirs qui dépend du nombre d'Etats en mesure de représenter un danger. L'originalité de l'approche de Waltz repose sur le fait qu'il emploie des analogies économiques pour étudier les relations interétatiques. Il apporter une version de l'équilibre des pouvoirs inspirée de l'étude des choix rationnels : les Etats sont des entités égoïstes et rationnelles qui souhaitent maximiser leur profit. Les années 80 sont celles de l'émergence de l'école néolibéralisme. [...]
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