Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le niveau et la répartition de l'APD française : évolution depuis 10 ans.
En 2002, la communauté internationale avait pris un grand nombre d'initiatives en faveur du développement (sommet de Kananaskis, NEPAD, sommet de Johannesburg), et plusieurs pays industrialisés s'étaient engagés, lors du sommet de Monterrey, à accroître substantiellement leur aide publique au développement (APD), en particulier les membres de l'Union européenne et, parmi eux, la France. Le thème du développement, porté par la recherche de solutions au problème du terrorisme, le constat d'un accroissement des inégalités au niveau mondial, et la promotion d'une « altermondialisation » par une partie de la société civile, bénéficiait donc d'une réelle prise de conscience, susceptible de se traduire concrètement par une augmentation concertée et graduelle des volumes financiers et par la mise en ?uvre de nouvelles stratégies d'aide, reposant sur des critères de partenariat, de cohérence entre bailleurs et d'efficacité micro-économique. Dans la continuité de ces promesses et discours, l'année 2003 pouvait donc être celle de la confirmation ou de la déception. Le bilan apparaît aujourd'hui mitigé, même si le gouvernement français maintien l'APD comme l'une de ses quatre priorités budgétaires.
[...] A partir de 2001, l'aide française s'est à nouveau inscrite sur une pente ascendante. L'effort d'aide publique au développement, mesuré par le ratio APD/PIB, a connu une évolution parallèle. Ces changements résultent principalement de décisions politiques, notamment des arbitrages budgétaires effectués par le gouvernement. Cependant, les changements dans APD française sont aussi le fruit d'évolutions qui ne sont peut-être pas parfaitement maîtrisées, ne serait-ce que parce qu'elles mettent en présence différents acteurs et sont soumises à des incertitudes quant à leur efficacité. [...]
[...] La progression des dons, qui devrait n'être que de en 2003, est donc confirmée en 2004, alors que celle des allègements de dette dans le cadre de l'initiative multilatérale pour les pays pauvres très endettés (PPTE), moins forte qu'en 2003 (67 confirme toutefois cette nouvelle orientation de l'APD française. Rappelons à cet égard que la France est avec le Japon le principal créancier des pays en développement, avec un encours trois fois supérieur à celui des Etats-Unis. Au total, l'aide bilatérale représente de l'APD française en 2004, contre en 2003 et en 2001. B. L'aide multilatérale est stable, à l'heure où l'aide européenne y devient prégnante. [...]
[...] Une forte baisse de l'aide programme : Cette baisse est la conséquence de la réduction des besoins d'accompagnement financier de la dévaluation du franc CFA, intervenue en janvier 1994, qui avait fortement mobilisé les bailleurs de fonds, à commencer par la France. C'est aussi de cette époque que date la doctrine dite d'Abidjan, selon laquelle il n'y a pas d'aide française à l'ajustement structurel sans un accord du pays concerné avec le FMI (pour éviter que la France se retrouve seule, comme avant 1994, à tenir à bout de bras des économies en crise).Par ailleurs, les besoins en aide à l'ajustement étant moindres, la France, comme nombre de bailleurs de fonds, privilégie le canal multilatéral pour leur octroi, pour des raisons de neutralité politique. [...]
[...] Ces chiffres demeurent cependant très éloignés de l'objectif de préconisé par les Nations Unies. II. Mais cette hausse globale des crédits est répartie très inégalement, en fonction des priorités politiques. Source : Sénat, chiffres pour 2002 La part de l'aide française affectée aux pays les plus pauvres a progressé depuis 2001 : les PMA ne reçoivent qu'un peu plus du quart de l'aide bilatérale française, mais les 72 pays les plus pauvres contre en 2001. La part des PMA remonte quelque peu après être passée de en 1989 à en 1999, mais la vocation de l'APD est bien d'être prioritairement affectée aux pays les plus pauvres, et en particulier aux pays de la Zone de Solidarité Prioritaire. [...]
[...] On observera aussi que la part de l'aide multilatérale s'accroît régulièrement : 24,4% en en 2000 et 37,5% en 2002. L'évolution de l'aide publique française au développement (1996-2002) A. L'aide bilatérale en forte baisse puis en hausse sensible depuis 3 ans est à l'origine des évolutions de l'APD. La baisse constatée de l'APD de 1996 à 2001 résultait uniquement de la chute de l'aide bilatérale, qui a perdu 1,12 milliard d'euros en cinq ans, soit près de du montant atteint en 1996. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture