Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le NEPAD
A l'occasion du 37ème Sommet de l'OUA (23 octobre 2001), les États membres ont adopté la proposition faite par cinq chefs d'État africains (Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigeria, Sénégal) de lancer un Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique. Cette initiative est le résultat d'une réflexion engagée en 1999 avec l'adoption d'un 'Programme de renaissance de l'Afrique pour le millénaire' initié par Thabo M'BEKI et complété par le plan sénégalais OMEGA : ces deux plans ont fusionné en juillet 2001 sous le nom de Nouvelle Initiative Africaine, initiative rebaptisée sous le sigle du NEPAD.
[...] Sur le plan économique, le NEPAD entend améliorer la qualité de la gestion économique et des finances publiques. - La régionalisation du développement : cette approche régionale se manifeste avant tout par l'objectif d'intégration économique des différents espaces africains . Une telle gestion intégrée du développement doit permettre entre autres de lutter contre la "balkanisation" du continent, d'assurer la mise en œuvre d'économies d'échelle et d'engager une dynamique de diversification de la production Les priorités sectorielles - Les infrastructures : paramètres essentiels de la croissance économique, les infrastructures doivent être développées afin de combler l'écart qui existe entre l'Afrique et les pays développés. [...]
[...] L'initiative revient en effet a un petit groupe d'États qui entend garder le leadership du partenariat. Cela se traduit sur le plan institutionnel par la création d'un comité de pilotage (Steering Committee) composé des cinq chefs d'État initiateurs. Ce comité directeur a pour fonction d'indiquer le mécanisme approprié de mise en œuvre du NEPAD. Cinq groupes thématiques ont été définis dans le cadre de ce comité, chacun étant placé sous la responsabilité d'un des États leaders : Sénégal (infrastructures, environnement, NTIC), Afrique du Sud (paix et sécurité), Nigeria (gouvernance), Algérie (développement humain), Egypte ( accès aux marchés). [...]
[...] En outre, le NEPAD justifie l'obligation de solidarité qu'il souhaite imposer à la communauté internationale en présentant l'Afrique comme "une base de ressources indispensable qui sert toute l'humanité". Sur la base de cette utilité et de cette responsabilité pour la communauté mondiale, le NEPAD envisage une série d'obligations pour les pays développés et les institutions multilatérales : accélérer la réduction de la dette des pays africains / renverser la tendance à la diminution des apports d'APD à l'Afrique / assurer aux produits des PVD l'accès aux marchés des pays développés dans des conditions plus équitables. [...]
[...] Un comité de mise en œuvre (Heads of State and Gouvernment implementation Committee) est également créé. Il se compose des cinq pays énoncés ci-dessus auxquels s'ajoutent dix autres États. Ses fonctions principales consistent à déterminer les questions stratégiques devant faire l'objet de direction au niveau du continent Le NEPAD offre de nombreux éléments positifs : élaboré par des Africains, il est géré par eux et inaugure un nouveau partenariat entre Afrique et pays développés. Cependant, il faut convenir de la disproportion entre les objectifs affichés et les ressources disponibles : à ce titre, le bon accueil réservé par la communauté internationale au NEPAD (ainsi au G8 à Evian) ne saurait suffire en lui- même au succès de cette entreprise qui suppose un investissement important des pays développés dans l'avenir de l'Afrique. [...]
[...] - aide publique au développement : le NEPAD vise à obtenir une augmentation des aides à moyen terme - épargne nationale : l'insuffisance de cette dernière bride les investissements sur les marchés locaux. Les apports de capitaux privés, des ressources pour le long terme Sur le long terme, le NEPAD considère que l'Afrique ne pourra assurer son développement qu'à travers les IDE. Pour ce faire, il faut minimiser les risques et le sentiment d'insécurité en consolidant les cadres réglementaires et législatifs relatifs aux investissements. - L'accès aux marchés : pour pénétrer les marchés, les économies africaines doivent se diversifier en s'appuyant notamment sur la production de biens d'équipements à forte valeur ajoutée. [...]
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