Introduction : Le mot nation vient du latin « natio », qui signifie naissance. La nation se définit à l'origine comme « un groupe de personnes, unies par les liens du sang, de la langue et de la culture qui, le plus souvent, mais pas nécessairement, partagent le même sol. » (*) L'Etat est défini par Jean-Louis Dewost comme « une société organisée, fixée sur un territoire déterminé et qui possède le monopole de l'émission des règles de droit et de leur sanction. » A la fin du XVIIIe siècle et au XIXe sont imposées deux approches de la notion abstraite de nation. L'une est qualifiée de romantique et a surtout été énoncée et défendue par des philosophes allemands, tandis que l'autre, appelée moderne, est apparue en France en héritage des Lumières. Toutes deux visent cependant à la constitution du modèle politique qui semble le meilleur à l'époque, l'Etat Nation, soit un Etat pour une nation.
[...] La nation est donc nécessairement une démocratie. Apres avoir choisi de former une nation, l'application du contrat social de Rousseau permet la création de l'Etat. Tous les membres d'une nation vivent sous les mêmes lois ils doivent donc tous être traités avec égalité. Sieyès a ainsi remarqué que le Tiers-état est une nation complète car tous ses membres ont une loi commune et une même législature Disposant de privilèges, le Clergé et la Noblesse ne peuvent pas faire partie de cette nation. [...]
[...] Elle pourrait former une nation à l'intérieur même de la nation. Le risque de conflit est donc important. Pour y répondre, Renan envisage la création d'une fédération européenne, un congrès des Etats-Unis d'Europe comme il l'écrit dans Qu'est-ce qu'une nation ? Il serait chargé de garantir la paix et les frontières. Conclusion : La meilleure illustration des différences et de la confrontation de ces deux approches est l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. Les Alsaciens sont en effet considérés comme appartenant à la nation allemande suivant l'approche romantique, car ils ont en effet des origines, une langue et une culture germanique. [...]
[...] idée générale Définition : Association de personnes, unies par des liens contractuels, manifestant ainsi leur volonté de vivre sous les mêmes lois. Caractéristiques : La nation ne tient pas au territoire, au sang, à la race mais à la volonté d'hommes souhaitant vivre ensembles, sous l'autorité d'un même Etat. On ne naît pas membre d'une nation, on le devient en acceptant de respecter l'Etat, qui organise la vie de la communauté politique. Les membres d'une nation le sont de leur plein grès, ils ont totale liberté de la quitter. [...]
[...] Raynaud et S. Rials. Les définitions suivies d'un sont tirées de cet ouvrage. Qu'est-ce que la nation ? de Patrice Canivez incluant un extrait de Discourt à la nation allemande de Fichte et de Qu'est-ce qu'une nation ? de Renan. [...]
[...] La distinction entre droit positif et naturel n'a pas lieu d'être, car l'Etat découle de la nature. La liberté a très peu de place dans cette approche puisque la nation ne dépend pas de la volonté des hommes mais d'un phénomène naturel et historique. Les origines allemandes : Au XIXe siècle, l'Allemagne est constituée d'une multitude d'Etats de tailles très diverses, mais tous peuplés d'une population que l'on qualifiera de germanique. Tous en effet parlent Allemand, et l'on retrouve de nombreuses habitudes, coutumes, mœurs communes d'un bout à l'autre de ce qui fut autrefois le St Empire Romain Germanique. [...]
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