Le monde arabe, acteur des relations internationales?

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Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le monde arabe, acteur des relations internationales?



Expression qui recouvre un ensemble linguistique et culturel ainsi que géographique, au carrefour du Maghreb, du Machrek et de la péninsule arabique, le monde arabe représente 280 millions d'habitants, deux fois plus qu'en 1945, et 5% de la population mondiale. Le monde arabe est très souvent envisagé comme enjeu important des RI, mais seulement en tant que coeur du Proche-Orient, de ses crises internationales, de son importance économique et stratégique liée à ses réserves naturelles dont le pétrole. Néanmoins, cette appellation de «monde arabe» couramment admise ne saurait faire oublier qu'elle est loin de correspondre à un ensemble politique cohérent. Dans quelle mesure peut-on parler de son action internationale alors même qu'il est avant tout caractérisé par ses divisions et son impuissance politique ?

Extraits

[...] Décembre 2003, Kadhafi cherche à se mettre en règle vis-à-vis de l'AIEA et de l'affaire de Lokerbie. En octobre 2002, la Lybie avait annoncé son intention de quitter la Ligue. A l'image de ses voisins du Maghreb (rôle prépondérant de l'Algérie dans le NEPAD), Khadafi se tourne vers le continent Noir et propose à son traditionnel ennemi du Tchad un «partenariat pour l'Afrique». Renversement d'alliance qui hypothèque l'avenir compromis de l'arabisme et coupe en deux le monde arabe: la Libye est le trait d'union entre Maghreb et Machrek, entre Afrique du Nord et Proche-Orient. [...]

[...] Le monde arabe est très souvent envisagé comme enjeu important des RI, mais seulement en tant que cœur du Proche-Orient, de ses crises internationales, de son importance économique et stratégique liée à ses réserves naturelles dont le pétrole. Néanmoins, cette appellation de «monde arabe» couramment admise ne saurait faire oublier qu'elle est loin de correspondre à un ensemble politique cohérent. Dans quelle mesure peut-on parler de son action internationale alors même qu'il est avant tout caractérisé par ses divisions et son impuissance politique ? I - L'ambition du monde arabe de se constituer en acteur à part entière des R.I. n'a pas abouti Pourquoi peut-on parler de monde arabe dans le cadre des R.I ? [...]

[...] Dès 1998, le Soudan, carrefour islamiste, avait normalisé ses relations avec les Etats-Unis, laissant travailler les services secrets. - Les sous-ensembles régionaux : le Conseil de Coopération du Golfe dispose de ressources financières abondantes et de régimes et politiques similaires, pourtant il ne réussit pas à adopter des programmes d'industrialisation unifiés. Créé en 1989, le Conseil de Coopération Arabe (Egypte, Yemen, Jordanie, Irak), gèle son activité dès 1990, paralysé par les divergences. L'Union du Maghreb Arabe (1988), regroupe le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Lybie et la Mauritanie dans l'objectif de créer un marché commun. [...]

[...] Naissance de «l'arabisme contexte de conservation d'une identité et de revendications nationales auprès des colonisateurs européens. Mais le Royaume-Uni et la France choisissent de se partager les restes de l'Empire Ottoman par les accords Sikes-Picot de 1916 ; et la Déclaration Balfour de 1917 reconnaît un droit à un foyer national juif en Palestine. La gauche arabe reprend à son compte la frustration qui en résulte pour mettre en avant un projet politique fondé sur la lutte contre le morcellement du monde arabe. [...]

[...] - le pétrole, levier de la politique extérieure arabe : en plus de l'influence arabe dans l'OPEP, l'Algérie, les Emirats Arabes Unis et l'Irak rejoignent l'OPAEP (Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole), créée en 1968, à l'initiative de l'Arabie Saoudite, du Koweit et de la Lybie dans leur combat contre Israël : en 1973, lors de la guerre du Kippour, le prix du baril de pétrole est multiplié par quatre. Le monde arabe ne parvient pas à garder la cohésion qui lui permettrait de prétendre jouer un rôle dans les grandes crises internationales. - L'échec des ambitions nassériennes : l'union de la Syrie et de l'Egypte, première étape pour une République Arabe Unie ne résiste que de 1958 à 1961 aux rivalités internes. Au pouvoir en 1963, le parti Baas syrien s'oppose à la domination égyptienne. [...]