En 1997, la prise de conscience du problème au niveau international a mené à la signature de la Convention d'Ottawa interdisant l'utilisation et la production des mines antipersonnel. Depuis cette date, 134 pays ont ratifié la convention, le nombre de pays produisant des mines a diminué, le volume des stocks mondiaux a été réduit et le nombre de personnes tuées ou mutilées a baissé. Cependant, comme l'a souligné le RAND Science and Technology Policy Institute, si la localisation et l'élimination des mines continuent au rythme actuel, il faudra environ 450 ans pour éliminer toutes les mines qui ont été posées à travers le monde, et ce, si aucune nouvelle mine n'est posée. Le défi consiste donc à aller au-delà du progrès accompli par l'interdiction des mines et le nettoyage des champs de mines...
[...] Les mines sont conçues pour être enterrées à la main, larguées d'un aéronef ou tirées d'un projecteur de mines ressemblant à un canon, qui peut lancer des mines jusqu'à une distance de 36 mètres. A. Les mines antipersonnel. On peut, selon le genre de blessures qu'elles infligent, diviser les mines antipersonnel en deux sous-catégories : celles à effet de souffle et celles à déflagration Les mines à effet de souffle Elles causent des blessures en provoquant une explosion vers le haut, qui détruit une partie de la jambe et fait pénétrer de la saleté et des débris dans la blessure. [...]
[...] Une mine antichar peut peser jusqu'à 15 kilogrammes. Cependant, c'est la mine antipersonnel qui fait le plus de ravages parmi les populations civiles. 2. Déploiement et déminage Le déploiement stratégique des mines terrestres peut assurer une protection efficace des bases militaires et des installations clés. Ces mines peuvent servir à protéger des flancs découverts, à empêcher l'ennemi d'emprunter des routes et d'occuper des positions stratégiques, à restreindre son champ de manœuvre et à le forcer à déployer ses unités là où elles seront le plus vulnérables. [...]
[...] En outre, on estime que 200 millions de mines sont stockées à travers le monde. Le problème des mines terrestres est aggravé du fait qu'il coûterait entre 200 et 300 milliards de dollars pour déblayer tous les champs de mines du monde entier. Il peut coûter jusqu'à $ pièce pour enlever des mines qui se vendent pour aussi peu que trois dollars sur le marché libre. Si on les laisse en place, elles peuvent continuer à causer des blessures longtemps après avoir été posées. [...]
[...] Le protocole révisé exige également que toutes les mines terrestres antipersonnel produites après le 1er janvier 1997 contiennent des matériaux ou des dispositifs visant à les rendre plus faciles à repérer Les lacunes du protocole II On n'est pas parvenu à négocier une interdiction générale et immédiate des mines antipersonnel durant le processus d'examen, principalement en raison de l'opposition ferme d'un certain nombre de pays dont la Chine, la Russie, l'Inde et le Pakistan. De plus, les tentatives de réduction des dangers du déminage grâce à l'interdiction des mines équipées d'un dispositif antimanipulation sont demeurées vaines, en grande partie parce que ces dispositifs sont également placés sur les mines antipersonnel jointes aux mines antichar. Une autre lacune du protocole concerne la difficulté de distinguer les mines antichar des mines antipersonnel. [...]
[...] Depuis la signature de la Convention d'Ottawa, en 1997, les États parties se sont réunis à cinq reprises. La première conférence d'examen doit se tenir du 29 novembre au 3 décembre 2004 et l'on espère que les gouvernements renouvelleront à cette occasion leur engagement à l'égard des objectifs de la Convention. [...]
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