Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le Mexique après le PRI
Gouverné par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) depuis 1929, le Mexique a connu, en juillet 2000, la première alternance politique pacifique de son histoire avec l'élection du candidat du Parti d'action nationale (PAN), Vicente Fox, à la présidence de la République.
Ce scrutin marque à la fois le rejet du parti hégémonique au pouvoir et le reflet d'une véritable volonté de changement de la part de population. La tâche du nouveau président en est d'autant plus lourde
[...] Arrimé aux deux pays d'Amérique du Nord, le Mexique appartient cependant aussi à l'Amérique latine. Actif en Amérique centrale, il entend participer aux efforts de démocratisation de certains pays du Groupe andin et du Mercosur. Par ailleurs, la nouvelle caractéristique de la politique étrangère du président Fox est la recherche d'une diversification des relations internationales par une intensification des échanges avec l'Europe qui a été facilitée par l'entrée en vigueur de l'accord de libre- échange entre l'Union européenne et le Mexique le 1er juillet 2001. [...]
[...] La tâche du nouveau président en est d'autant plus lourde I Etat des lieux D'une superficie de le Mexique est presque quatre fois plus grand que la France. Comptant 100 millions d'habitants, ce pays a un produit intérieur brut par habitant de dollars. En 1999, le taux de croissance du PIB était de le taux d'inflation de Etat fédéral, le Mexique est un constitué de 31 Etats ayant à leur tête un gouverneur et un district fédéral, la ville de Mexico. [...]
[...] Le programme politique du nouveau président est clairement défini : favoriser l'exigence politique en rendant à l'Etat son autorité par la lutte contre la corruption qui freine l'efficacité de l'administration dont les cadres sont bien formés ; réformer le système fédéral afin qu'il corresponde plus aux données culturelles et socio-économiques propres à chacun des Etats ; favoriser une meilleure redistribution des fruits d'une croissance retrouvée, mais qui reste à confirmer ; enfin, déployer une politique étrangère qui corresponde à son rôle sur le continent américain et qui marque la recherche d'une forme de diversification internationale dans le cadre de l'édification d'un monde multipolaire. Autant de défis qu'un sextennat ne saurait sans doute suffire à relever entièrement mais dont la population attend qu'il constitue une première étape dans ce que beaucoup considèrent comme le nouveau départ de la démocratie mexicaine. [...]
[...] Sa défaite à l'élection présidentielle de juillet 2000 était donc fort prévisible. II Un défi politique pour Vicente Fox : assurer le succès de la transition démocratique Vicente Fox, qui a fait campagne sur l'idée de la fin d'une époque, marquée par l'existence d'un parti-Etat s'est vu confronté à de nombreux défis dès sa prise de fonctions. Le premier objectif que s'est assigné le nouveau président en décembre 2000 a été de restaurer à l'Etat sa crédibilité en travaillant à la réalisation d'un projet en faveur de tous les Mexicains au travers d'une réforme qui doit conduire à introduire dans les institutions mexicaines, notamment, le référendum et le droit des Mexicains vivant à l'étranger à voter. [...]
[...] En outre, le risque d'une dépréciation excessive du peso qui pourrait produire de nouvelles tensions inflationnistes n'est pas écarté. Cependant, le déficit public qui reste maîtrisé, grâce notamment à la forte remontée des cours du pétrole en 2000 et les signes d'une reprise persistant offrent à Fox une marge d'action au service de sa politique sociale. IV Une politique étrangère réaliste et ambitieuse Rendre à l'Etat sa crédibilité dans le déploiement de ses attributs traditionnels impose la définition d'une vision de politique étrangère à la fois réaliste et ambitieuse. [...]
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