La criminalité transnationale implique par définition des opérations illégales développées dans plusieurs pays. Il s'agit généralement d'actions de grande envergure, comme des actes de piraterie ou le trafic de drogue, opérées par des organisations souvent structurées et hiérarchisées à très petite échelle (mafias, Al-Qaida, etc.). Dès lors, en l'absence d'organe international bien identifié pour lutter contre cette criminalité, quelle forme, entre collaboration étatique ou intégration régionale plus poussée, peut prendre le combat contre ces formes internationales de criminalité ?
[...] Malgré ces évolutions, la lutte contre cette criminalité s'organise avant tout par des opérations ad hoc. II La criminalité transnationale prospérant sur des structures étatiques affaiblies, la lutte passe non seulement par des actions directes préservant les intérêts de nombreux Etats, mais par des stratégies de state- building et des processus structurels de collaboration régionale A Des situations spécifiques de criminalité transnationale peuvent entraîner des alliances ad hoc pour lutter contre elles Les associations criminelles transnationales peuvent menacer directement divers Etats, voire les circuits commerciaux mondiaux. [...]
[...] o Mais aussi de l'amélioration des conditions de vie dans l'archipel indonésien des Riau, lieu d'origine principal des pirates. Ce dernier exemple montre qu'une lutte efficace contre la criminalité transnationale passe aussi par l'amélioration de la situation économique. B Une stratégie régionale pour faire face à une criminalité transnationale endémique : l'exemple de l'Amérique Si en 2011, le continent américain paraît relativement épargné par les conflits de grande envergure, il est miné par les problèmes de criminalité transnationale, notamment liée aux drogues. [...]
[...] - Au Mexique, la politique nationale musclée du président Felipe Calderon n'a abouti qu'à un nombre record d'homicides (15273 en 2010) et à fragmenter les grosses organisations en petits cartels régionaux irréductibles, qui complètent désormais leurs activités par le trafic d'êtres humains - En Amérique Centrale, un pays comme le Guatemala, où se répercutent les effets du passage de la drogue, est considéré comme l'un des plus dangereux au monde, avec un taux d'homicide par rapport à la population 10 fois supérieur à celui des Etats-Unis. - Les réponses régionales ont dès lors plus de poids, et sont plus porteuses d'espoir : o Stratégie hémisphérique contre la drogue, en 2010, de l'OEA (Organisation des Etats Américains). o Mandat d'arrêt unique au sein de l'espace du MERCOSUR. o Les pays de la CARICOM (Caraïbes) ont créé en 2006 une Agency for Crime and Security. [...]
[...] La lutte contre la criminalité transnationale La criminalité transnationale implique par définition des opérations illégales développées dans plusieurs pays. Il s'agit généralement d'actions de grande envergure, comme des actes de piraterie ou le trafic de drogue, opérées par des organisations souvent structurées et hiérarchisées à très petite échelle (mafias, Al-Qaida, etc.) Dès lors, en l'absence d'organe international bien identifié pour lutter contre cette criminalité, quelle forme, entre collaboration étatique ou intégration régionale plus poussée, peut prendre le combat contre ces formes internationales de criminalité ? [...]
[...] - L'ONU, par le biais de la Convention des Nations Unies contrent le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 et celle contre la criminalité transnationale organisée, signée à Palerme (lieu symbolique), en 2000, par des pays confrontés au fléau (Mexique, Nigéria, Albanie), même si les Etats-Unis, la Russie ou la Chine s'y sont refusés. - Interpol, qui assiste la coopération entre les services de polices des Etats membres. - Le GAFI (Groupe d'Action Financière Internationale), créé en juillet 1989, hébergé par l'OCDE, et qui se consacre au blanchiment de l'argent criminel. - A l'échelle européenne, le Conseil de l'Europe, a été à l'origine d'une convention internationale sur le cybercrime, en novembre 2001. [...]
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