Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le Kosovo
Les Albanais constituent un peuple éclaté sur plusieurs Etats hors et dans la Yougoslavie ( Albanie, Macédoine, Monténégro et Kosovo). Rattachés à la Yougoslavie en 1918, les Albanais du Kosovo ont cumulé les difficultés d'intégration dans la fédération en raison de leur différence ethno-linguistique vis-à-vis des Slaves, leur différence confessionnelle (ils sont à majorité musulmans) vis-à-vis des Serbes, Monténégrins et Macédoniens et des différents entre Belgrade et Tirana. Tito, met en place en 1945 un système fédéral, censé apporter une solution aux conflits qui ont affecté le royaume de Yougoslavie.
[...] L'été les forces serbes lancent une contre-offensive de grande envergure et entreprennent les opérations de nettoyage ethnique des zones frontalières avec l'Albanie. En quelques semaines plus de deux cent cinquante milles personnes sont déplacées. Une partie fuient vers la Macédoine et le Monténégro. Pour mettre fin à cette purification ethnique, l'OTAN prend la décision de bombarder la République Fédérale de Yougoslavie. Les bombardements prennent fin le 11 juin 1999 lorsque les forces militaires serbes acceptent de quitter le Kosovo. La substitution de l'OTAN à l'ONU dans la gestion de la crise du Kosovo A. [...]
[...] En cas d'éclatement de l'Union, il est explicitement stipulé que le Kosovo se retrouvera placé sous la souveraineté de la Serbie. En novembre 2002, M. Rexhepi, le premier ministre du territoire, a menacé de déclarer unilatéralement l'indépendance du Kosovo si les négociations constitutionnelles serbo-monténégrines aboutissaient. La seule solution de rechange viable au statu quo actuel et à un nouvel affrontement passe par deux conditions indispensables : des avancées concrètes dans la voie de la réconciliation entre les communautés vivant au Kosovo, et l'ouverture d'un dialogue direct entre Belgrade et les dirigeants albanais. [...]
[...] En conséquence, chaque pays était libre d'y participer ou non. Treize Etats sur dix-neuf y ont pris part : les Etats-Unis (qui ont fournit la plus grande partie des moyens aériens), la France, le Royaume-Uni, et, à un niveau moindre, l'Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et la Turquie ont envoyé des avions sur les bases italiennes. Certains pays (comme la Grèce) ont fourni une simple aide logistique.7 Toutefois, cet engagement s'est fait à partir d'une décision (le vote d'un plan d'action) du Conseil atlantique prise à l'unanimité de ses 19 membres. [...]
[...] ) est en même temps le commandant des forces américaines en Europe. De même, les officiers généraux américains, responsables de l'engagement des forces dans le cadre de l'OTAN, sont également responsables des forces des Etats-Unis non placées sous le commandement de l'OTAN ".22 Le SACEUR dépend donc autant du Pentagone que du Conseil atlantique et peut jouer sur les deux tableaux. Par conséquent, on peut dire que les Américains n'avaient pas militairement vraiment besoin des structures de l'OTAN pour intervenir au Kosovo. [...]
[...] Au bout du compte, le Kosovo ressemble tout autant à un baril de poudre en 2003 qu'en 1999. La seule différence est que la communauté internationale se trouve directement impliquée dans la crise. [...]
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