Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Le Japon est-il durablement sinistré ?
Si les années 80 sont marquées par le triomphe du « modèle japonais », enfant prodige du miracle asiatique amorcé dans les années 60', les années 90' renvoient au contraire à l'éclatement de la « bulle spéculative » du Japon, dont on ne cesse désormais d'évoquer l'effondrement : voici dix ans en effet que le Japon, deuxième puissance économique mondiale, s'est enfoncé dans une crise qui perdure de façon inquiétante, et qui fait tenir à son sujet deux discours désormais radicalement contraires :
[...] Le taux de chômage ateint soit le niveau le plus élévé depuis 1953 ce qui reste important pour l'Archipel, quoique enviable pour d'autres pays : fin du mythe de l' emploi à vie ( Exclus de plus en plus nombreux : exemples de Kamagasaki (Sud d'Osaka) comme Sanya à Tokyo : les des deux grands marchés de la main-d'œuvre journalière du Japon de l'expansion sont devenus avec la récession des quartiers de grande pauvreté. Avec les saisonniers venus des campagnes, les journaliers furent les soutiers de " Japan Inc. formant une main-d'œuvre intermittente qui assurait la flexibilité du marché de l'emploi. Dans les années 1970-1980, ils furent jusqu'à trente mille à Kamagasaki et dix mille à Sanya. Avec la récession, le travail s'est fait rare et il va aux jeunes. [...]
[...] Le Gouvernement exprime ainsi son désir de remédier au problème du secteur des banques : plombé par quelque milliards de yens de créances. En décidant d'augmenter à milliards de yens (contre milliards) les réserves déposées dans ses comptes par les banques, la Banque du Japon a clairement montré ses priorités: relance de l'activité par une augmentation des volumes de prêts, assainissement des bilans. ( Ajoutons à cela autres actions de redressement par l'Etat - via les instruments traditionnels de la politique économique : politique monétaire particulièrement accommodante (au moins depuis 1996), politique budgétaire extraordinairement expansive (des plans de relance colossaux se sont accumulés en dix ans), avec certes des échecs (reproches de dépenses publiques qui ne servent à rien) mais force est de reconnaître que : ( Même si les injections de fonds publics dans l'économie n'ont pas relancé la croissance, ils ont quand même permis de mettre en route de vastes restructurations qui n'auraient pas été engagées par le secteur privé à lui seul. [...]
[...] En retard dans le séquençage du génome, il porte ses efforts sur le post- génomique par l'identification des gènes des grandes maladies : reels efforts pour et rester à niveau mêmee si budget public restant insuffisant. CCL ( Malgré ces signes encourageants, le message optimiste sur la sortie de la crise délivré par le premier ministre japonais, Yoshiro Mori, le 13 février dernier, n'a pas convaincu. A juste titre. Ces quelques signes encourageants ne permettent pas de présager un prochain redressement, et ne peuvent de fait masquer la crise structurelle dans laquelle l'économie de la deuxième puissance mondiale continue à stagner, affichant de séquelles vivaces et des fragilités menaçant de s'installer . [...]
[...] Les dix années perdues pour les productivistes, celles de la récession qui a suivi l'éclatement de la bulle spéculative de la décennie 1980, ont constitué un immense appel d'air, économique et social, dont les effets cumulés ont commencé à se faire sentir. Relativisation ( alarmisme : rappel immenses potentiels : Réformes liées aux crises préparent le rebond d'une machine productive qui a été, et reste, puissante. Et pourrait l'être d'autant plus demain que la crise, aussi dure soit-elle, n'a pas entamé les investissements en recherche et développement. Cette capacité manufacturière, supérieure à celle des Etats-Unis, est la grande force du Japon dans la compétition mondiale, estime par exemple Eamonn Fingleton dans Japon, puissance cachée (éditions Philippe Picquier, 1998). [...]
[...] Le Japon est-il durablement sinistré ? Introduction : Après le triomphe du modèle nippon, une décennie perdue ? Si les années 80 sont marquées par le triomphe du modèle japonais enfant prodige du miracle asiatique amorcé dans les années 60', les années 90' renvoient au contraire à l'éclatement de la bulle spéculative du Japon, dont on ne cesse désormais d'évoquer l'effondrement : voici dix ans en effet que le Japon, deuxième puissance économique mondiale, s'est enfoncé dans une crise qui perdure de façon inquiétante, et qui fait tenir à son sujet deux discours désormais radicalement contraires : - d'un côté persiste l'ombre d'un Japon riche et puissant, aux marques mondialement connues, à la population singulièrement dynamique, aux revenus parmi les plus élevés au monde - de l'autre côté s'affirme toujours un peu plus la crise globale d'un pays qui va mal, qui traverse un séisme économique sans précédent, est le théâtre d'exclusion et d'inégalités grandissantes, et est à la recherche de nouveaux repères comme d'une nouvelle classe politique qui sache enfin le sortir du marasme. [...]
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