Japon, Chine, rivaux de l'Asie du Sud et de l'Est, Jeux Olympiques à Pékin, rivaux économiques, rivaux stratégiques, puissances mondiales
L'organisation des Jeux Olympiques à Pékin en 2008 a concrétisé les aspirations de la Chine à compter parmi les plus grandes puissances. En 2010, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine a dépassé celui du Japon et bouleversé la hiérarchie des puissances économiques : la Chine a supplanté le Japon en lui ravissant la place de deuxième puissance mondiale. L'Asie du Sud et de l'Est accueille donc deux puissances mondiales majeures, au 2° et 3° rang mondial, juste derrière les États-Unis.
[...] Dès 1990, les industries mécaniques se sont renforcées, à l'image de Nissan ou de Mitsubishi. Le groupe Toyota est même devenu le premier producteur automobile mondial, à la suite d'une série de concentrations industrielles. L'industrie japonaise dispose toujours d'une forte spécialisation dans les technologies de pointe, débouchant sur la recherche dans l'intelligence artificielle, domaine dans lequel le Japon est leader. Le Japon dispose ainsi d'énormes ressources financières, productives et 1 technologiques, d'une cohésion sociale exceptionnelle et d'une capacité prouvée à s'adapter au changement. [...]
[...] Des tensions héritées Les relations entre la Chine et le Japon sont anciennes et complexes. Elles sont placées sous le sceau d'une rivalité économique, politique et culturelle récurrente. Cette tension ancestrale fut marquée en particulier par l'occupation japonaise d'une grande partie du territoire de la Chine entre 1937 et 1945, occupation qui a laissé des souvenirs d'humiliation et de cruauté dans la population chinoise. Cette mémoire est régulièrement instrumentalisée par les autorités chinoises (manifestations, slogans antijaponais, boycott de certains produits ) qui s'opposent notamment à l'entrée du Japon au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) en tant que membre permanent, lui interdisant en quelque sorte la possibilité d'être reconnu comme une puissance normale au sein des institutions internationales et d'apparaître ainsi comme un acteur politique et militaire de premier ordre en Asie. [...]
[...] La Chine aspire à une ascension qui puisse l'imposer comme la seule puissance globale de la région. Sa politique étrangère en Asie vise à renforcer son influence en désamorçant les craintes d'une menace chinoise Elle se décline en quatre axes : élimination de conflits frontaliers, maintien de la stabilité dans la péninsule coréenne ; lutte contre la piraterie en coopération avec l'OTAN et diplomatie économique (accords commerciaux bilatéraux, sauf avec le Japon). De plus, la Chine, dont l'autoritarisme ne supporte ni contestation interne ni ingérence étrangère (Claude Meyer), gère d'une main de fer les aspirations démocratiques à l'intérieur, comme les désirs d'émancipation sur ses marges : contrôle renforcé au Tibet comme dans le Xinjiang, région autonome peuplée en majorité de populations de langue turque et de religion musulmane. [...]
[...] Le Japon et la Chine : les rivaux de l'Asie du Sud et de l'Est L'organisation des Jeux Olympiques à Pékin en 2008 a concrétisé les aspirations de la Chine à compter parmi les plus grandes puissances. En 2010, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine a dépassé celui du Japon et bouleversé la hiérarchie des puissances économiques : la Chine a supplanté le Japon en lui ravissant la place de deuxième puissance mondiale. L'Asie du Sud et de l'Est accueille donc deux puissances mondiales majeures, au et rang mondial, juste derrière les États-Unis. [...]
[...] Atelier du monde la Chine ambitionne de détrôner le Japon sur le plan technologique, en devenant le laboratoire du monde Des rivaux stratégiques La Chine et le Japon se disputent également le leadership stratégique en Asie du Sud et de l'Est. Ils s'engagent pourtant, lorsqu'ils signent le Traité de paix et d'amitié de 1978, à ne pas rechercher l'hégémonie dans la région Asie pacifique Le Japon aspire à une normalisation de ses relations avec les pays asiatiques. En effet, son expansionnisme entre 1931 et 1945 pèse encore lourd sur celles-ci. [...]
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