L'intervention américaine en Irak était-elle justifiée?
[...] Il est toutefois peu probable que les états occidentaux et les états arabes du Golfe acceptent une déstabilisation permanente de l'Irak dans une région qui concentre malgré tout 40% de la production mondiale de pétrole des réserves de pétrole et un conflit d'envergure internationale, le conflit israélo-arabe. [...]
[...] Dans son discours aux Nations Unies du 12 septembre 2002, le Président Bush a estimé que l'Irak devait abandonner ses armes de destruction massive, couper ses liens avec le terrorisme et cesser d'opprimer son peuple. Le Président irakien, Saddam Hussein, accepta le 17 septembre 2002 le retour des inspecteurs de l'ONU en Irak (ils avaient quitté ce pays fin 1998) Les Etats-Unis ont exigé à l'automne 2002 une nouvelle résolution des Nations Unies formulant l'automaticité d'une frappe militaire en cas d'éventuelle obstruction du régime irakien au travail des inspecteurs de la COCOVINU (Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies) dirigée par le Suédois Hans BLIX et de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie Atomique) dirigée par Mohammad EL-BARADEI. [...]
[...] On estime que le coût de reconstruction des infrastructures pétrolières irakiennes avoisinerait 45 milliards de dollars sur 10 ans. Il faut également tenir compte du fait que la Banque mondiale estime les besoins de reconstruction de l'Irak pour la période 2003/2007 à 35,819 milliards de dollars (dont 24 milliards de dollars pour les infrastructures). Au total, la reconstruction de l'Irak pourrait coûter près de 200 milliards de dollars sur 10 ans, sans même parler des dettes et dommages de guerre de l'Irak qui se montent à près de 300 milliards de dollars. [...]
[...] Le régime d'inspection, relancé le 27 novembre 2002 après quatre ans d'arrêt a été estimé inefficace. Pour les Etats-Unis et leurs alliés, soit Saddam Hussein avouait détenir des armes de destruction massive et c'était là la preuve de sa duplicité, soit il n'avouait pas et trompait forcément le Conseil de Sécurité. Dans les deux cas, la guerre était justifiée, politiquement et juridiquement. Ayant échoué à obtenir une deuxième résolution et ayant eu le sentiment d'être piégés au Conseil de Sécurité lors de la déclaration française du 20 janvier 2003, les Etats-Unis ont lancé un ultimatum à l'Irak le 17 mars 2003 sur ce raisonnement. [...]
[...] C'est l'un des berceaux majeurs des civilisations humaines et c'est aussi l'un des pays phares du monde arabe avec l'Egypte. Certains auteurs disent que "les livres arabes sont écrits au Caire, imprimés à Beyrouth et lus à Bagdad". Derrière cette formule un peu triviale se cache une réalité : l'Irak est un pays disposant d'une population potentiellement éduquée et fait figure de pays de référence culturelle pour de nombreux arabes. Mais l'Irak est aussi un état considéré comme dangereux depuis près de 25 ans. [...]
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