Indonésie, démocratie dirigée, développement, chasse aux communistes, rébellions sécessionnistes
Indépendance obtenue en 19X9 à partir de 1957 le président Soekarno impose une “démocratie dirigée” du fait de l'instabilité montante dans le pays (rébellions sécessionnistes à Sumatra et dans le nord des Célèbes, naissance de Malaisie et tensions qui s'ensuivent avec ce pays, tensions avec Pays-Bas) et le régime se durcit à la suite d'une tentative de coup d'État communiste (1965), le général Suharto arrive au pouvoir en 1967 et met en place un “ordre nouveau” : nouveau régime lance une “chasse aux communistes” meurtrière, ponctuée par un massacre de plusieurs centaines de milliers de personnes étiquetée comme communistes, régime prend une coloration militaire.
[...] Un décollage économique tardif mais rapide Une difficile stabilisation politique - indépendance obtenue en 19X9 - à partir de 1957 le président Soekarno impose une “démocratie dirigée” du fait de l'instabilité montante dans le pays (rébellions sécessionnistes à Sumatra et dans le nord des Célèbes, naissance de Malaisie et tensions qui s'ensuivent avec ce pays, tensions avec Pays Bas) et le régime se durcit - à la suite d'une tentative de coup d'État communiste (1965), le général Suharto arrive au pouvoir en 1967 et met en place un “ordre nouveau” : nouveau régime lance une “chasse aux communistes” meurtrière, ponctuée par un massacre de plusieurs centaines de milliers de personnes étiquetée comme communistes, régime prend une coloration militaire Des choix économiques décisifs sous la dictature de Suharto - les principes du dirigisme social-indonésien : - hostilité au capitalisme libéral - État doit répartir les revenus et protéger contre la pauvreté (subventions produits de premières nécessité et médicaments et agence Perum Bulog qui permet stabilisation prix alimentaires) - le système repose sur les directives ou recommandations émanent du service du plan, l'économie administrée crée un système de licences (de production, de commercialisation, d'importation) et une organisation de la production sous forme de monopoles - le protectionnisme est la principale arme pour le développement, utilisée lourdement dans la phase de substitution aux importations avec droits de douane fréquemment supérieurs 100% Une ouverture progressive et encadrée - fin années 1970 industrie indonésienne est relativement introvertie et son financement repose sur l'exportation de matières premières agricoles et minières - Indonésie s'oriente vers promotion des exportations de produits manufacturés pour deux raisons : - développement à l'abri de la concurrence débouche sur des productions de qualité médiocre, une faible incitation à la modernisation, rythme de croissance assez faible - baisse prix matières premières dans années 1980 - depuis 1985 gouvernement met en place ouverture du pays - ouverture commerciale - ouverture aux capitaux internationaux pour financer industrialisation : conglomérats se sont adressés à des banques étrangères pour des crédits en dollar (80md dollar en 1997) - ouverture aux IDE (13md dollar en 2010) : investisseurs asiatiques qui sont attirés par ressources du sous-sol indonésien (extraction et transformation des métaux, exploitation hydrocarbures) - ouverture aux flux touristiques internationaux (6mn touristes en 2009) II. [...]
[...] L'Indonésie - un espace morcelé (17500 iles) mais immense (pays qui s'étend sur 5000km de est en ouest et de 2000km du nord au sud, composé d'environ) I. [...]
[...] Les limites du développement : misère, inégalités, divisions intestines Un développement humain fragile - la croissance démographique reste vigoureuse et les problèmes de développement humain importants - la fertilité a fortement reculé entre les années 1970 et 1990 (de 5,6 à 2,7 enfants par femme, aujourd'hui mais accroissement naturel encore très élevé - analphabétisme des femmes demeure important indonésien accèdent université - la crise de 1997 montre que rien n'est définitivement acquis en ce bas monde - régime de Suharto gangréné par corruption et népotisme - quand FMI soumet son aide financière à des mesure libérales (restructuration du système bancaire, réduction de la dette extérieure, démantèlement des monopoles et fin subventions) Suharto refuse, ce qui entraine chute de rupiah de 30% et fuite de 60md capitaux - à partir de février 1998 Indonésie sombre dans le chaos (émeutes, pogroms avec 1200 chinois tués et chinoises violées) et Suharto se retire sous pression des américains et du Golkar (son parti) le 21 mai, laissant un pays exsangue (chute 60% PIB/hab entre 1997 et 1998) - un développement prédateur pour l'environnement - exploitation des forets : 900m ha défrichés chaque année, entretien et exploitation foret confiés à plusieurs centaines de concessionnaires privés dans le cadre programme forestier national qui prévoit de consacrer une moitié de la superficie à la production et une autre à la conservation - écosystèmes littoraux menés par exploitation hydrocarbures off-shore Des déséquilibres sociaux et spatiaux considérables - 20% population vit sous seuil pauvreté (1,25 dollar/j) - Java concentre 60% hab sur du territoire, ile la plus développées qui dispose d'un réseau routier très dense et du seul réseau ferroviaire réellement maillé de tout zone mais autres iles moins bien pourvues - plusieurs centres hiérarchisés - Jakarta qui concentre 1/5 population pays, pouvoirs politique et économiques, exerce un pouvoir d'attraction sur les migrants en provenance de tout l'archipel, plaque tournante transports - Surabaya, ancien centre déchu (choix des Hollandais de Jakarta), métropole moins ouverte et internationalisée, au pouvoir d'attraction plus localisé (qui doit sa vitalité actuelle à des capitaux essentiellement nationaux) - Medan (nord ouest Sumatra), un centre qui monte (gouvernement tente de moderniser nord de Sumatra à grand renfort de subvention et de capitaux étrangers) - des périphéries diverses - certaines très intégrées : sud de Bali, ile de Batam (triangle de croissance Johor-Singapour-Riau), une grande partie de Sumatra qui bénéficie d'une redistribution d'hommes, d'activités impulsée par Jakarta - extreme nord de Sumatra, zone de Kalimantan, et archipel de Riau (sans Batam) constituent des réserves de ressources pour le pays - iles orientales sont des isolats (Célèbes ) vivent repliés sur eux-memes, presque vides d'hommes, pauvres (Timor oriental, aujourd'hui indépendant, a 158e rang pour IDH) L'unité de l'Indonésie reste donc plus que jamais fragile - depuis 1998 la démocratisation progresse : multipartisme, premières élections présidentielles au suffrage universel direct 6 ans après départ de Suharto - menaces de désintégration liées à l'hétérogénéité de la population : diversité linguistique (200 langues, indonésien permet inter-compréhension), diversité ethnique qui donne corps à des mouvements séparatistes d'importance (mouvements sécessionnistes papou, d'Aceh et de Borneo) et des tensions interethniques (chinois : cf. [...]
[...] L'éveil d'un : de pays sous développé à nouveau pays industrialisé L'industrialisation - industrie représente aujourd'hui 2/5 du PIB indonésien - habillement, chaussures (500m paires/mois), textile, jouets, industrie du bois représentent encore 25% production manufacturière totale - État a encadré une industrialisation de base dans les années 1960 à 1980 avec les complexes industriels majeurs de Jakarta et Surabaya à Java, Padang et Aceh à Sumatra, Samarinda à Kalimantan - l'électronique est réellement aujourd'hui le fer de lance de l'économie nationale : pour l'heure ce sont essentiellement les activités de montage qui dominent (composants, puces au silicium, informatique) - développement industrie automobile (se dote d'une voiture nationale avec l'aide des coréens, la Timor, et produit 500m automobiles par navale et aéronautique (entreprise Indonesian Aerospace assemble sous licence des hélicoptères français comme Super Puma, fabrique des éléments du F-16 américain) Le rôle essentiel de la diaspora chinoise - diaspora chinoise de la population de l'archipel) domine le capitalisme indonésien : controle 160 des 200 plus grands conglomérats indonésiens : exemple entreprise Salim - son fondateur Liem Sioe-long arrive à Java dans les années 1930, devient dans la lutte pour l'indépendance l'ami du futur président Suharto et se voit accorder par la suite un quasi monopole de la farine et du ciment - Salim pèse du PIB indonésien, conglomérat qui rassemble des plantations, cimenteries, montage d'automobiles japonaises et européennes, savonneries - face aux chinois gouvernement a tenté encourager création entreprise depuis années 1950 - programme benteng ayant pour but créer une classe d'entrepreneurs “indigènes”, accordant des facilités sous forme de crédits, subventions, assurances mais celui-ci a peu fonctionné - lancement de hauts fonctionnaires dans l'aventure industrielle, progression de sociétés anonymes face aux entreprises familiales, création d'un actionnariat populaire avec entrée en bourse grands conglomérats La percée commerciale - exportations manufacturières x15 entre 1985 et 1995, exportations franchissent pour la première fois la barre des 100md dollar annuels en 2006 - exportations sont le principal moteur de développement : constituées à 55% produits manufacturés, matières premières (pétrole, gaz : 8e rang pour les exportations, étain, caoutchouc naturel, charbon) - puissance commerciale rend possible : le remboursement intégral de la dette indonésienne auprès du FMI en 2006, la constitution d'importantes réserves de change (57md dollar), le lancement par l'État de nouvelles infrastructures (150md sur 5 ans) III. [...]
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