Incidences de la décolonisation, formation d’un axe nord-sud, Tiers monde, pays en voie de développement, mouvement des non-alignés
La première remise en cause de la logique est/ouest coïncide avec l'affirmation de la Chine communiste dans les relations internationales. La Chine semblait alliée à l'URSS, mais ces relations se dégradent rapidement. Durant les années 1970, alliance entre la Chine et l'URSS. Cela relativise la logique des blocs.
Mais le changement le plus marquant est l'irruption sur la scène internationale des nouveaux États émergeant de la décolonisation. La date pivot est 1960 : cela correspond à la fin de l'Afrique française, et les pays issus de la décolonisation sont devenus majoritaires à l'ONU.
La logique bipolaire obligeait les États à devenir des enjeux entre les deux blocs. Mais durant une petite période, ces États ont essayé d'échapper à la logique bipolaire. Ils voulaient jouer un vrai rôle dans les RI et défendre des intérêts communs. Ils ont joué un combat sur le plan économique, mais aussi politique et symbolique. Ils ont réussi à exercer une réelle influence.
[...] Les diagnostics du passé étaient faussés. Pour certains d'entre eux, la raison de l'échec sont des facteurs endogènes au pays du tiers monde. Ces constats sur les erreurs des analyses précédentes tombaient à pic, car les pays industrialisés avec la crise se souciaient moins des pays du tiers monde. L'on réhabilite le libéralisme économique. Dans les structures internationales, nouvelles générations d'économistes qui donnent des conseils contraires aux conseils passés : retour aux lois du marché, réductions intervention de l'Etat, diminution des dépenses publiques, ouverture aux investissements étrangers. [...]
[...] Les grandes organisations universelles sont devenues pour les pays du tiers monde un forum de revendication. L'ONU ont adoptés beaucoup de déclarations, de programme d'aide au développement et même quelques règles dérogatoires. Ce succès s'explique par la supériorité à l'ONU des Etats du tiers monde. Les Etats-Unis craignaient que ces pays se rallient à l'URSS. En 1974, l'assemblée générale de l'ONU adopte un programme d'action pour instaurer le nouvel ordre économique mondial. Ces textes proclamaient que tous les Etats de l'ONU étaient déterminés à appliquer ce nouvel ordre du PIB (produit intérieur brut) de chaque pays devaient accordés au Tiers monde. [...]
[...] D'autres expressions ont été proposées : les notions de centre et périphérie, le terme de nation prolétaire (de la part d'un auteur marxiste), les pays du nord et pays du sud. La notion de Tiers-Monde vient d'Alfred Sauvy : il s'agit d'une projection de la définition du tiers-état (coincé entre deux ordres, ne représente rien mais pour autant est la majorité de la population, et veut devenir quelque chose). Le tiers monde participait peu au partage des ressources, ne participait pas à la définition des RI, et était encadré entre les blocs. [...]
[...] C'est à Belgrade en 1961 que se forme le mouvement des non-alignés. La Chine a aussi joué un rôle, elle a voulu se montrer que le leader de ce mouvement, et pendant quelque temps a pu être un modèle. Mais elle a perdu beaucoup de son crédit, surtout après le grand bond en avant (fin des années 1950, projet de réforme consistant à obtenir autosuffisance alimentaire et industrialisation) et la révolution culturelle (campagne politique lancé pour éradiquer opposition interne, et inculquer valeur religieuse). [...]
[...] Ils se retrouvent dans une situation critique. Le FMI (fond monétaire international) s'implique et lance des programmes d'ajustement structurel : il octroie des prêts à long terme mais en imposant aux pays bénéficiaires des conditions très strictes. Le FMI devient de plus en plus actif et les pays de plus en plus dépendants. Les autres bailleurs de fond ont pris l'habitude d'aider un pays dès lors que le pays a déjà passé un accord avec le FMI. Cela a eu des résultats très contrastés. [...]
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