Les groupes en conflit ont des frontières rigides, et souvent héritées ; l'identité est perçue comme quelque chose qui s'impose, dont l'affirmation est incompatible avec celle d'autres identités, sui sont perçues structurellement comme des menaces. Les conflits sont donc récurrents.
1 / Comment se construit une identité susceptible de devenir l'enjeu ou la source d'un conflit violent ?
Une identité susceptible de fédérer un groupe et de l'opposer à un autre doit résider en des traits caractéristiques simples pour que l'on puisse identifier l'ennemi = carte identité au Liban, permettant de fusiller ou non.
Certains traits des individus sont collectifs, et peuvent définir une appartenance collective qui structure un groupe. Or, certaines appartenances peuvent se voir valorisées de manière absolue, d'une manière exigeant leur préservation et leur défense. L'idéal identitaire suppose que chacun ait une appartenance prioritaire déterminant l'essentiel de son individualité, de son identité. Une identité collective est une appartenance ; elle est valorisée de façon radicale et exclusive lorsque perçue comme immuable et menacée à la fois.
[...] La formation et la perception de groupes identitaires est un phénomène constant de la vie en société. Mais pour qu'il puisse y avoir danger de conflit, - il faut que les frontières entre les groupes soient de plus en plus marquées et rigides : des frontières intra-étatiques sont réactivées par exemple. Des incidents violents contribuent à les renforcer. - Il faut ensuite qu'il y ait polarisation autour d'un conflit dont l'enjeu apparaît vraiment comme la préservation d'une identité collective, sa survie (Israël lutte pour sa survie). [...]
[...] Les groupes se structurent les uns par rapport aux autres. La solidarité nationale ne franchit pas les limites du groupe identitaire, mais l'affirmation nationale est perçue comme une menace par des voisins qui se structurent à leur tour, ce qui peut entraîner des déplacements internes. C'est une cause importante de guerres civiles, car il renforce les oppositions des groupes en conflits pour des raisons diverses. Tous les grands mouvements révolutionnaires du XXème sc, communistes et islamiques, ont fait alliance avec le nationalisme : URSS en 1941, Chine jusqu'en 1949, Iran en 1979 (appui sur la spoliation du pétrole depuis l'assassinat de Mossadegh par la CIA). [...]
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[...] Un groupe a besoin de contrôler l'espace sur lequel se trouvent ceux qui se considèrent comme ses ressortissants ou que les dirigeants du groupe tiennent pour ressortissants. Pendant la guerre du Liban, les membres des communautés religieuses sont progressivement contraintes de prendre parti sur des clivages communautaires et religieux, et de se déplacer à l'intérieur de territoires contrôlés par leurs protecteurs ne serait-ce que pour leur sécurité, ce qui renforce la dynamique de l'exclusion réciproque. Comment dégénère un conflit identitaire ? [...]
[...] Or, les Yoroubas ont soutenu le gouvernement fédéral, et de même les autres ethnies minoritaires. Le soutien US + famines organisées ont entraîné en 70 la capitulation des Ibos. En réalité, la multiplicité de groupes ethniques favorise la modération. [...]
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