C'est avec les attentats du 11 septembre que le terrorisme apparaît dans les relations internationales. Jusqu'alors, le terrorisme était associé à la Guerre froide selon des règles relativement établies et prévisibles. Les objectifs du terrorisme de la Guerre froide étaient politiques et distincts de la criminalité. Avec la fin de la Guerre froide, des acteurs politiques se transforment en acteurs criminels (FARC en Colombie). Par ailleurs, des acteurs criminels se sont politisés (cartels de la drogue en Amérique du Sud). Et de nombreuses interrogations apparaissent avec cette évolution.
[...] En effet, la protection de la population locale n'est pas seulement une obligation juridique, mais aussi et surtout un enjeu majeur et souvent la clé de la réussite d'une intervention. L'un des enjeux dans ces opérations est d'ailleurs de couper les terroristes de leur base qui est la population locale. Les pays démocratiques ont donc intérêt à maintenir cette inhibition par une formation adéquate de ses unités de combat et l'information de l'opinion publique. En effet, les dérapages fournissent une justification aux actes terroristes et peuvent même contribuer à leur fournir de nouvelles recrues. [...]
[...] L'amalgame entre criminel et terroriste est donc de plus en plus présent. On peut prendre l'exemple du mouvement italien Cosa Nostra ou les violences urbaines ayant lieu en France dans les années 2000. La terreur s'est donc déplacée de la sphère politico-idéologique vers la sphère criminelle. De plus, la pratique du terrorisme se banalise (salariés qui décident de faire sauter leur entreprise en cas de licenciement, occupation des locaux . Par ailleurs, la violence est de plus en plus présente dans les pratiques terroristes avec une augmentation du nombre de victimes. [...]
[...] Les opérations contre Al-Qaïda par les USA sont à l'origine de sa transformation en un réseau. Cela a aussi entraîné une division des alliés occidentaux puisque la décision des USA a été une décision unilatérale qui n'a pas été soutenue par tous les alliés traditionnels. De plus, il y a eu un retournement de l'opinion américaine et internationale. On voit donc bien qu'en frappant les USA, Al Quaïda a voulu se placer au centre des relations internationales et c'est par la réponse à cet acte terroriste qu'il y a une coconstruction de la relation terroriste entre USA et Al Quaïda qui est aujourd'hui au centre des relations internationales. [...]
[...] Face à ce dilemme, les Hommes politiques renforcent les conditions de soutien dont ils ont besoin : ils surréagissent (exagération et déformation des faits pour susciter un processus de ralliement autour de l'État et de la Nation : attentats du 11 septembre). De plus, les Hommes politiques veulent défendre leur crédibilité face aux groupes armés : respecter le droit international reviendrait à donner carte blanche aux terroristes. Pour lutter contre le terrorisme, les politiques ne se laissent pas entraver par des considérations morales. La survie prime ici sur le Droit. [...]
[...] Il y a donc une triple question qui se pose aux démocraties : les moyens de lutte contre le terrorisme sont-ils efficaces? Sont-ils adaptés à une guerre au sein des populations? Permettent-ils un retour aux négociations politiques ? Terrorisme et relations internationales Depuis 2001, le terrorisme est au cœur des relations internationales. Le 6 septembre 2006, la stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU a été publiée. Pour comprendre cette place nouvelle du terrorisme, il faut s'intéresser à la relation terroriste ; une production commune des adversaires à un moment donné. [...]
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