Le contexte syrien comporte deux dimensions qui font de sa crise une particularité du printemps arabe, à savoir une guerre du renseignement dans un contexte de confrontation mondiale. Pour ce qui est de cette dernière il s'agirait, selon nombre de spécialistes, d'ôter à la Russie sa seule base navale de Méditerranée (situées à Tartous dans le nord-ouest de la Syrie), et d'assurer le transit du gaz qatari vers l'Europe à travers la Syrie pour remplacer les fournitures de Gazprom, hypothèse est devenue, à travers le contexte ukrainien, une thèse des plus solides.
À propos des causes directes du soulèvement syrien, le doute s'est peu à peu dissipé quant à la spontanéité du phénomène. On a assez longtemps pensé que ces événements constituaient un prolongement des révoltes populaires ayant réussi à renverser les dictatures dans plusieurs autres États arabes.
[...] o L'élimination, via des informations ciblées, de chefs de groupes armés, ce qui provoque une montée de violences entre rebelles qui s'accusent mutuellement de trahison. La résultante est une guerre que se livrent à la fois : Les Russes eux-mêmes, contre leurs ennemis potentiels en fournissent un armement de plus en plus sophistiqué à la Syrie, afin d'en finir au plus vite avec cette guerre. Les Américains, qui n'en démordent pas. Les rebelles, minés par leur hostilité réciproque Le candidat Bachar, qui s'apprête à entamer son troisième mandat. [...]
[...] Par ailleurs des milliers de jihadistes d'Afrique du Nord, d'Europe, de Tchétchénie, d'Afghanistan, etc. sont venus renforcer cette force émergente. Actuellement l'EIII se compose d'environ 80.000 hommes. L'Armée islamique (ex-armée syrienne libre) résulte de la fusion d'une demi-douzaine de groupes islamistes plus modérés et ouvertement soutenus par les puissances occidentales. Si cette armée se réclame d'al-Qaida, elle est néanmoins acceptée par les USA en tant qu'alternative au régime de Bachar el Assad. Cette armée serait aujourd'hui constituée d'environ 70.000 hommes. [...]
[...] D'autant que, si les puissances occidentales cessaient aujourd'hui leur aide militaire aux groupes fondamentalistes d'al-Qaida en Syrie, la paix reviendrait en quelques semaines et la reconstruction du pays en quelques mois. Or, guerre froide qui vire au conflit ouvert oblige, il est inconcevable que cette aide se tarisse. D'autant que le financement de la guerre contre le régime syrien provient surtout des richissimes monarchies pétrolières arabes du Golfe. - Premier constat : le printemps syrien a vécu, quelques mois seulement après ses débuts en novembre 2011. [...]
[...] Guerre ouverte entre armées jihadistes de Syrie, sur fond de confrontation Russie-USA Le contexte syrien comporte deux dimensions qui font de sa crise une particularité du printemps arabe, à savoir une guerre du renseignement dans un contexte de confrontation mondiale. Pour ce qui est de cette dernière il s'agirait, selon nombre de spécialistes, d'ôter à la Russie sa seule base navale de Méditerranée (situées à Tartous dans le nord-ouest de la Syrie), et d'assurer le transit du gaz qatari vers l'Europe à travers la Syrie pour remplacer les fournitures de Gazprom, hypothèse est devenue, à travers le contexte ukrainien, une thèse des plus solides. [...]
[...] Dès lors les jihadistes, malgré tout nombreux à quitter leur pays pour aller combattre le régime de Damas, ont infiniment plus de probabilités de combattre d'autres jihadistes. Les raisons, créées ou non par les services secrets syriens, ne manquent pas pour provoquer une poussée de violences aussi meurtrières que permanente entre les rebelles. Une vingtaine de ces agents étrangers ont tout de même réussi à s'extraire de Homs en mai 2014 La première est l'appât du gain. Le régime syrien s'est soigneusement retiré des plusieurs régions riches en gaz et en pétrole encerclé par les hommes armés. [...]
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