Les grands paradigmes des relations internationales

Résumé du document

C'est un paysage hétérogène et dynamique qui s'offre aux yeux de celui qui souhaite catégoriser les théories des relations internationales. On y découvre une « bataille des paradigmes » cultivant leurs différences et revendiquant leur domination, et ce depuis la fin de la Première Guerre Mondiale. Dans cet exercice de catégorisation qui ne peut prétendre à l'exhaustivité, nous nous inspirerons de Michael Banks qui dans « The Evolution of International Relations Theory » distingue, après avoir classiquement opposé réalisme et idéalisme, les approches stato-centrées de celles qui ne le sont pas

Extraits

[...] Les deux logiques opposées de mondialisation et de balkanisation attentent à leur pouvoir à différentes échelles, et l'essor des flux et réseaux transnationaux ainsi que de nouveaux acteurs non-étatiques comme les ONG remettent en question leur domination sur la scène internationale, dont ils ne sont donc plus le niveau d'analyse pertinent. Certains transnationalistes prônent la création d'espaces intermédiaires, au-delà des Etats mais pas trop vastes afin de porter du sens, fondés sur l'intégration régionale. Bibliographie : - Dario Battistella, Théories des relations internationales, Presses de Sciences Po, Paris 588p. - Jean-Jacques Roche, Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris 160p. [...]

[...] On y découvre une bataille des paradigmes cultivant leurs différences et revendiquant leur domination, et ce depuis la fin de la Première Guerre Mondiale. Dans cet exercice de catégorisation qui ne peut prétendre à l'exhaustivité, nous nous inspirerons de Michael Banks qui dans The Evolution of International Relations Theory distingue, après avoir classiquement opposé réalisme et idéalisme, les approches stato-centrées de celles qui ne le sont pas. I. LE REALISME : PARADIGME DOMINANT EN RELATIONS INTERNATIONALES (D. BATTISTELLA) - Les principaux penseurs du réalisme : Machiavel, T. [...]

[...] Les relations entre Etats, principaux acteurs, relèvent d'un système de croyances et de représentations basées sur la subjectivité, l'identité même de l'Etat est construite par les cultures sociales. Ainsi, puisque l'interprétation, la perception de la réalité crée souvent de la réalité, l'anarchie internationale est davantage une représentation qu'une donnée : il est possible alors en modifiant les perceptions, de modifier le comportement des Etats. Refusant tout essentialisme, le constructivisme prône une interprétation plus fine des réalités internationales. III. UNE PRISE DU RECUL PAR RAPPORT A L'ETAT Théories marxistes - Principaux promoteurs : K. Marx, R. Luxemburg, I. [...]

[...] Au droit à l'intérieur des Etats s'oppose l'anarchie dans les relations entre ceux-ci, et la guerre est le moyen privilégié de régulation de l'ordre international. L'intérêt, en dehors de toute considération morale, est considéré comme le principal ressort de l'action des Etats, dont la puissance est l'outil pour assouvir leur besoin de domination et d'expansion. Le réalisme postule néanmoins la possibilité de l'accès à un équilibre des puissances balance of power par l'organisation des rapports de forces dans un ordre où ils n'auraient pas d'intérêt à entrer en guerre, ou par la domination hégémonique de l'un d'entre eux. [...]

[...] Le fonctionnalisme, le néofonctionnalisme - Promoteurs : Mitrany, Schuman, Haas Le fonctionnalisme est une théorie de l'intégration qui décrit l'effet de spill-over, d'entraînement que produit la création d'institutions en réponse à des besoins précis. En somme, les problèmes qui dépassent les frontières d'un Etat, institution imparfaite que l'on souhaite à terme démembrer, entraînent la création d'institutions internationales appropriées, induisant elles-mêmes la nécessité de créer d'autres fonctions. Les institutions supranationales sont considérées comme mieux aptes à assurer le bien-être social, en répondant aux nécessités de la base dans une perspective dite bottom-up (réponse du haut aux besoins du bas). Le transnationalisme - Promoteurs : J. Keohane, B. [...]