Extrait:
"- Rwanda, ancienne colonie belge
- Présence de la France au Rwanda est relativement tardive : présence d'un ambassadeur au Rwanda seulement depuis 1964. Le tournant se situe dans les années soixante-dix où, comme le souligne M. Stephen Smith : “ sans excès de schématisation, on peut dire que la France, dans l'indifférence générale, a chaussé les pantoufles coloniales de la Belgique, héritant du Rwanda par lévirat. ”
- Délimitation chronologique : depuis ce tournant des années 1970"
[...] L'actuel dirigeant rwandais, Kagamé, est suspecté par le juge français Bruguière d'être l'assassin de l'ancien président 1. L'enquête du Juge Bruguière met en avant le rôle joué par Kagamé et ses proches dans l'assassinat de l'ancien président. Le juge français les suspecte d'être impliqués dans l'attentat de 1994 contre le président Habyarimana, point de départ du génocide rwandais 2. En réponse à ces accusations, le président Kagamé a décidé de rompre les relations diplomatiques du Rwanda avec la France. Le 24 novembre 2006 : le Rwanda donne 24 heures à Paris pour rappeler son ambassadeur. [...]
[...] Elle ne s'inscrit pas dans le cadre d'un accord d'assistance d'Etat à Etat. Revendiquée par la France, au nom d'une exigence morale, elle est d'emblée définie comme une opération humanitaire, placée sous mandat de l'ONU, et soumise à certaines conditions. Elle est autorisée par la résolution 929 qui prévoit la possibilité de recourir à la force. En juin 2004, selon leurs avocats qui se sont exprimés lors d'une conférence de presse le 3 février 2005, trois femmes tutsies ont porté plainte contre X pour viol par des militaires français devant la justice française. [...]
[...] - Il semble peu probable que les relations entre la France et le Rwanda s'améliorent tant que le président Kagamé dirigera le Rwanda, comme l'illustre la manifestation de 25.000 personnes à Kigali contre la France en novembre 2006. Il est aujourd'hui dans l'intérêt de la France de gérer ses relations avec ce pays dans le cadre des organisations internationales, afin de ne pas être stigmatisée comme la responsable des problèmes internes du Rwanda et de la région des Grands Lacs. [...]
[...] La France, mise en cause dans la gestion du conflit rwandais 1. Du soutien à l'ancien président à l'opération Turquoise La France soutenait l'ancien président Habyarimana, qui a contribué à former les milices qui ont participé au génocide. Les autorités rwandaises accusent régulièrement la France d'avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres, par le biais de leur accord d'assistance technique et militaire. La France est accusée d'être intervenue tardivement avec l'opération turquoise alors qu'elle disposait d'informations justifiant une intervention immédiate. [...]
[...] La France, un allié de poids pour le Rwanda 1. L'aide au développement En 1990, quelques années avant le conflit rwandais secteurs bénéficient des enveloppes d'investissement du Fonds d'action et de coopération de dotations d'assistance technique et de bourses : l'enseignement, la formation universitaire et professionnelle et la culture qui recueillent des moyens ; le développement rural, c'est-à-dire l'agriculture, l'élevage et la recherche dans ces domaines, qui totalise des moyens ; la santé avec des moyens ; le secteur des infrastructures, des communications, de l'appui aux administrations et aux entreprises qui se voit attribuer des moyens. [...]
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