Hégémonie américaine, relations internationales contemporaines, hégémonie, 11 septembre 2001, USA
La supériorité, base de toute domination:
- économiquement plus riche, militairement mieux armée, disposant d'une population plus homogène, éduquée, entourée d'institutions politiques stables si bien que c'est un modèle pour les autres Etats
- rassemble et combine Hard (puissance coercitive) et Soft (rayonnement culturel) power (de Joe Nye) : il est incontestable que les EU disposent actuellement d'une telle supériorité relative
Cependant la supériorité n'est pas une forme de domination : elle n'est qu'une condition. Il ne suffit pas de la détenir, encore faut-il l'exercer, selon plusieurs options.
[...] 31. Existe-t-il une hégémonie américaine dans les relations internationales contemporaines ? La notion d'hégémonie caractérise réellement la politique américaine ? A. La notion d'hégémonie Elle est à distinguer d'autres formes de domination. Cependant, comme toutes les autres, elle suppose toujours la supériorité, mais elle est à distinguer de l'impérialisme et du leadership. [...]
[...] Cependant si la puissance s'affaiblit, les alliés se dispersent (empire napoléonien) La thèse décliniste L'école décliniste soutient que la puissance américaine est en déclin que traduit le raidissement et la militarisation actuelles) et que le principe organisateur de la société internationale n'est pas l'hégémonie américaine mais la résistante à cette hégémonie. - thèse du déclin des EU, évident depuis 1945 (de 40% du RNB à 20% aujourd'hui), soutenue par Emmanuel Todd (Après l'Empire, 2002), qui bénéficie d'un certain crédit (avait annoncé la chute de l'URSS). [...]
[...] Si elle assure l'ordre dans les espaces extérieurs, c'est pour en tirer profit, et uniquement quand son intérêt national est en jeu (éviter montée en puissance d'Etat/groupe d'Etats pouvant être un rival). EU : modèle hégémonique (même si EU se réfèrent à hégémonie bienveillante B. Le débat sur l'hégémonie américaine Le débat se développe sur 2 plans : - plan analytique : réalité de l'hégémonie ou au contraire existence et stabilité contestées - plan politique : hégémonie positive et bénéfique pour la société internationale ou illégitime voire dangereuse 1. [...]
[...] Thèse hégémoniste L'hégémonie américaine serait, selon cette thèse, évidente et structurelle mais aussi un élément positif pour la stabilité de la société internationale, sa démocratisation, son progrès. L'hégémonie américaine serait le nouveau principe organisateur des RI. a. Arguments objectifs : puissance américaine dans tous les domaines - pas un pays, un continent - suprématie culturelle - supériorité technique, économique et militaire (EU poursuivent leur effort militaire alors que d'autres Etats ont entrepris de réduire leurs armements, à l'image des pays européens) - stabilité (une constitution unique depuis 200 ans, consensus) - dynamisme de la société civile aucun pays ni groupe de pays ne peut rivaliser avec les EU sur ces terrains : les Eus ont une hyperpuissance (Védrine) b. [...]
[...] Impérialisme et leadership : pôles antagonistes de la domination - impérialisme : forme traditionnelle des pays européens (notamment au travers des Empires coloniaux) qui implique une conquête territoriale. Cependant, les Eu ont rapidement écarté cette forme après une brève tentation à la fin du XIXème (occupation de Cuba, conquête des Philippines, ) car cette politique est couteuse - leadership : forme la plus altruiste de domination, le leader prend la tête d'un groupe sur une base volontaire et met sa puissance au service d'objectifs communs. [...]
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