Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: L'Europe de la défense à l'heure du partenariat OTAN/Russie
Le déclenchement de la guerre froide (1947) a rapidement conduit les pays d'Europe occidentale à s'organiser en vue de répondre à une éventuelle attaque militaire de l'Union soviétique. Le premier acte d'une défense européenne organisée fut le traité de Washington du 4 avril 1949 créant l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). L'article phare du traité est l'article 5, pour la première fois utilisé en 2001 à la suite des attentats du 11 septembre :
[...] Une PESC ne signifie pas une défense européenne et une défense européenne n'implique pas nécessairement une armée européenne. Les traités de Maastricht et d'Amsterdam portent la marque de ces deux conceptions par des formulations alambiquées s'efforçant de dire une chose et son contraire, de mettre en avant l'UEO tout en proclamant à chaque fois la nécessaire compatibilité avec l'OTAN : politique étrangère et de sécurité commune inclut l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union européenne, y compris la définition à terme d'une politique de défense commune, qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune» (art. [...]
[...] Ceux-ci ont conscience que la réforme suggérée par les Etats-Unis pourrait se superposer avec les intérêts de l'Amérique et aller à l'encontre d'une défense européenne autonome. Pour les Etats-Unis, l'Alliance atlantique reste le relais de son influence en Europe. Les Européens, pour leur part, savent que le projet de défense européenne ne remplacera pas de sitôt ce parapluie de leur sécurité collective qu'est l'OTAN. Les uns et les autres ont donc des raisons de souhaiter que l'Alliance retrouve un second souffle en se réformant. [...]
[...] L'Europe cherche surtout à se doter d'une véritable défense européenne et de capacités propres. La déclaration de Petersberg (19 juin 1992) au conseil des ministres de l'UEO prévoit des interventions sous l'égide de l'ONU ou de la CSCE (conférence sur la sécurité et la coopération en Europe). Il s'agit avant tout de missions humanitaires ou de rétablissement de la paix. Au cours de récents sommets européens, de nouvelles propositions ont émergé : Sommet franco-britannique de Saint Malo le : le Royaume-Uni a proposé une gestion commune des crises et une concertation opérationnelle entre états-majors. [...]
[...] Ainsi, la lutte contre le terrorisme et la prolifération nucléaire passe essentiellement par un mélange de systèmes de défense anti-missiles et une menace de frappes préventives ou coercitives à l'égard de pays proliférateurs qualifiés de "rogue states". Cette lecture militaro-technique du monde s'applique également envers les alliés européens, jugés plus ou moins utiles selon la qualité et le volume de leur capital militaire. Paul Wolfowitz, secrétaire d'Etat adjoint à la défense des Etats-Unis, a fortement ébranlé l'OTAN en expliquant le 4 février 2002, que "la mission détermine la coalition, et non l'inverse". [...]
[...] Des propositions communes furent formulées. La France montra sur le terrain des Balkans qu'elle avait su dépasser la contradiction entre défense européenne et OTAN et prenait acte du rôle essentiel que l'Alliance continuerait à jouer dans la sécurité européenne. De son côté, le Royaume- Uni, qui était le plus opposé à l'idée d'une défense européenne autonome, faisait un mouvement décisif en levant son veto à l'évocation des questions de défense au sein de l'Union Européenne. Cette double évolution permit la déclaration de Saint-Malo qui, pour la première fois, évoquait une "capacité d'action autonome" de l'Union Européenne à gérer des crises. [...]
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