Comment distinguer une « ville globale » d'une métropole ou d'une mégalopole ? Pour Saskia Sassen, sa caractéristique principale est que la concentration de fonctions de décision, qui a été entraînée par un mouvement de délocalisation et de déconcentration dans les années 1980 rendant nécessaire la formation de pôles centraux de coordination de l'économie mondiale, a crée un décalage inédit entre la ville globale et son environnement géographique proche.
Il s'agit en fait d'un symptôme de la mondialisation : la dispersion géographique de la production est telle qu'il y a une concentration des centres de décision et de coordination au niveau mondial : croissance forte du secteur financier, écarts grandissants de richesse entre les élites des entreprises qui habitent dans un centre ville en plein boom et les populations les plus pauvres en banlieue (la ville globale est aussi caractérisée par la précarité des emplois qu'elle crée)...
[...] Qu'est-ce qu'une ville globale ? Questions La ville globale est-elle nécessairement un produit de la mondialisation ? Comment distinguer une ville globale d'un centre financier ou d'une mégalopole ? Quel rôle politique la ville globale peut-elle jouer ? S'est –elle développée en dehors de cadres politiques et institutionnels ? Synthèse Notion développée la première fois par Saskia Sassen en 1991 La ville globale s'inscrit dans le mouvement de la mondialisation dont elle est un symptôme, en ce qu'elle naît de la concentration des centres de décision économiques mondiaux. [...]
[...] Critiques Le sociologue Loïc Wacquant a mis en évidence de nombreuses limites dans l'analyse de S. Sassen, la principale étant que de nombreuses autres villes que les trois citées par Sassen correspondent aisément aux caractéristiques de la ville globale (et notamment Paris, que le GaWC considère comme la 4ème ville globale) : en sélectionnant comme sites empiriques les trois places financières hégémoniques du moment, Sassen ne se condamne-t-elle pas à trouver que le nouveau régime urbain est dominé par la finance internationale ? [...]
[...] Comment distinguer une ville globale d'une métropole ou d'une mégalopole ? Pour Saskia Sassen, sa caractéristique principale est que la concentration de fonctions de décision, qui a été entraînée par un mouvement de délocalisation et de déconcentration dans les années 1980 rendant nécessaire la formation de pôles centraux de coordination de l'économie mondiale, a crée un décalage inédit entre la ville globale et son environnement géographique proche. Il s'agit en fait d'un symptôme de la mondialisation : la dispersion géographique de la production est telle qu'il y a une concentration des centres de décision et de coordination au niveau mondial : croissance forte du secteur financier, écarts grandissants de richesse entre les élites des entreprises qui habitent dans un centre ville en plein boom et les populations les plus pauvres en banlieue (la ville globale est aussi caractérisée par la précarité des emplois qu'elle crée). [...]
[...] Bibliographie et liens - Saskia Sassen, La ville globale. New-York, Londres, Tokyo, Paris Descartes & Co [1991]. - Site web du GaWC (Globalization and World Cities): http://www.lboro.ac.uk/gawc - Saskia Sassen, Losing control ? Sovereignty in an Age of Globalization, Columbia University Press, New York,1996. - Loïc Wacquant, "Le retour de la cité tourbillon", in Le Monde Diplomatique, novembre 1997. - Pierre Veltz, Mondialisation, villes et territoires, Paris, PUF, 1996. [...]
[...] Seules New- York, Londres et Tokyo possédaient tous les critères de ville globale. Cette thèse lança un débat sur la singularité de la ville globale qui aboutit à de nombreuses réévaluations ou affinements du concept. Parmi les plus pertinentes, citons les analyses du GaWC (Globalization and World City), qui est en fait le prolongement du travail de S. Sasssen. Ce groupe d'études publie des recherches sur l'analyse des villes mondiales depuis plus de 10 ans dont les résultats sont moins tranchés que ceux de Sassen, notamment en ce qui concerne l'idée de séparation entre la ville globale et son aire géographique la plus proche, c'est-à-dire l'Etat territorial dont elle est issue (voir la critique de Pierre Veltz plus bas). [...]
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