Après 3000 ans de civilisation pharaonique, le territoire égyptien a connu de nombreuses invasions et dominations : perse, romaine, byzantine, arabe (à partir de 640), ottomane (à partir de 1517), française (expédition de Bonaparte entre 1798 et 1801) et anglaise (protectorat officiel à partir de 1914). Par le traité de Londres du 26 août 1936, la Grande Bretagne accorde l'indépendance à l'Egypte. Le 23 juillet 1952, les « officiers libres » renversent le roi Farouk ; en 1954, un de ces officiers, Gamal Abd el Nasser, s'empare du pouvoir et engage l'Egypte dans la voie du nationalisme arabe et du socialisme. Anouar El Sadate qui lui succède en 1971, renverse les alliances, amorce une politique économique libérale (l'intifah = ouverture) et œuvre dans le but d'instaurer la paix avec Israël (accord de Camp David du 18 janvier 1979 entre Carter, Sadate et Begin), ce qui entraînera son assassinat en octobre 1981 et la mise au ban de l'Egypte de la part des nations arabes. Depuis 1981, le pays est dirigé par le Président Hosni Moubarak.
[...] Hosni Moubarak, réélu pour la quatrième fois par référendum le 26 septembre 1999 est un chef d'Etat autocratique d'un régime dont la représentativité politique est faible et qui est fortement contesté. Le Parti National Démocratique qui est le parti de Hosni Moubarak, détient 96% des sièges du Parlement qui dans les faits joue un rôle mineur face à l'exécutif. Les partis, les syndicats et les associations professionnelles sont étroitement contrôlés par le gouvernement. La principale force d'opposition est la mouvance islamiste et particulièrement l'association frères musulmans', issue des classes moyennes urbaines et des professions libérales, qui incarne la mouvance islamiste légaliste et modérée. [...]
[...] La loi d'urgence en vigueur depuis octobre 1981 a permis aux autorités de mener une politique très répressive envers les mouvements islamistes extrémistes. Le massacre à la mitraillette et à l'arme blanche de 58 touristes étrangers à Louxor le 17 novembre 1997 par le groupe gamma al- islamiyya est le dernier acte tragique d'une guerre exacerbée depuis 1992 entre le gouvernement et les islamistes extrémistes, guerre que le gouvernement semble avoir gagnée. Toutefois, cette stratégie exclusivement répressive ne règle pas le problème de fond qui est une inadéquation profonde entre la politique intérieure et extérieure menée par le Président Moubarak et les attentes de l'opinion publique. [...]
[...] Le conflit arabo-israélien et la nécessité de sa résolution, renforcent l'importance stratégique de l'Egypte au niveau régional et mondial. L'Egypte est un acteur essentiel dans la résolution du conflit arabo- israélien du fait de sa position géographique et de sa politique extérieure modérée et équilibrée entre Etats-Unis et monde arabe ; depuis 1979, elle cherche à trouver une issue, à stabiliser la région et donc à éviter les tensions qui déchirent sa propre société entre pro-américanisme, ressenti comme un soutien à Israël, et solidarité arabe et musulmane envers le peuple palestinien opprimé. [...]
[...] L'Egypte a réussi grâce aux plans d'ajustements du FMI à maîtriser son inflation en en 2000), et à réduire sa dette PIB en en 1999). Mais le déficit de la balance commerciale s'aggrave depuis quelques années milliards de dollars en 2000), le chômage reste à un niveau très élevé (chiffre officiel : taux estimé : la croissance (entre et en 2000) est insuffisante au regard de l'accroissement démographique de par an. Le niveau de vie reste faible (revenu national brut : 3460 dollars par an par habitant ; IDH=0,635, un des plus faibles du monde arabe excepté le Yémen et le Maroc). [...]
[...] Par le traité de Londres du 26 août 1936, la Grande Bretagne accorde l'indépendance à l'Egypte. Le 23 juillet 1952, les officiers libres renversent le roi Farouk ; en 1954, un de ces officiers, Gamal Abd el Nasser, s'empare du pouvoir et engage l'Egypte dans la voie du nationalisme arabe et du socialisme. Anouar El Sadate qui lui succède en 1971, renverse les alliances, amorce une politique économique libérale (l'intifah = ouverture) et œuvre dans le but d'instaurer la paix avec Israël (accord de Camp David du 18 janvier 1979 entre Carter, Sadate et Begin), ce qui entraînera son assassinat en octobre 1981 et la mise au ban de l'Egypte de la part des nations arabes. [...]
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