L'école du transnationalisme
[...] Il y introduit les forces transnationales (Marcel Merle, "sociologie des Relations internationales"). Marcel Merle affirme que "l'état apparaît le plus souvent comme un masque qui dissimule l'action de nombreux acteurs secondaires internationaux dont les gouvernements sont loin de contrôler l'action". Ces acteurs non-étatiques réunissent "les mouvements et courants de solidarité et d'organisations privées qui cherchent à s'établir à travers les frontières et/ou qui tendent faire prévaloir un point de vue dans les relations internationales" (Merle). On en distingue deux types : celles à but lucratif et celle à but non lucratif. [...]
[...] Ils tirent avantage de leur forte capacité de mobilisation et de leur rayonnement supranational. Entre tension et régulation : La difficile articulation entre actions inter-étatiques et privées fait naître une tension au niveau international. Elle exacerbe la rivalité entre les acteurs. Différentes options sont envisageables pour atténuer cette confrontation : L'Etat s'efface du jeu international et laisse place aux acteurs non étatiques (Roseneau, "Turbulence in world politics") L'Etat reste le meilleur régulateur des relations internationales (Keohane et Nye, Ibid) mais il doit adapter une nouvelle stratégie en développant sa coopération avec les forces transnationales.(Badie et Smouts, Ibid). [...]
[...] Relations inter-étatiques et transnationales ne constituent pas des domaines étanches. Au contraire, elles interagissent et sont interdépendantes. Elles forment une toile d'araignée complexe reliant en divers points géographiques les acteurs mondiaux par des fils de communication et d'échanges innombrables (Burton, World Society). La société transnationale repose ainsi sur des milliers de relations sociétales planétaires, caractérisées par une imbrication croissante (Kaiser, La politique transnationale : vers une théorie de la politique internationale) Cette école reconsidère le rôle de l'Etat sur l'échiquier mondial La montée en puissance des acteurs non institutionnels et l'affaiblissement de l'Etat : L'éclosion des relations transnationales provoque une redistribution de la puissance (Keohane et Nye, "transnational relations and world politics") entre les Etats et les acteurs non étatiques. [...]
[...] Emmanuel Kant ((1724/1804), dans son "projet de paix perpétuelle" (1795), présente une société internationale pacifique, fondée sur le développement de la Démocratie. Il croit d'ailleurs dans les bienfaits du commerce international pour développer cette paix entre nations. L'école contemporaine du transnationalisme se développe dans les années 70. Elle puise ses sources dans la philosophie de Kant, Saint Augustin et Saint Thomas d'Aquin, relativise le rôle de l'état et ne pense pas que le recours à la force est un facteur décisif des relations internationales. Ses principaux représentants sont Karl Kaiser, Burton, Roseneau et Marcel Merle. [...]
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