Lorsque M. Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS au milieu des années 80, il entame un processus de réformes qui, dans le cadre des deux concepts-clés de « glasnost » et de « perestroïka », ont pour but de consolider le régime communiste en l'adaptant à l'évolution de la société pour lutter contre sa paupérisation croissante. S'ouvre une période où les changements espérés vont être entravés par la très mauvaise situation économique et le réveil des nationalités, jusqu'à la dislocation de l'URSS, le 8 décembre 1991.
[...] Cette dernière partie se bornera à donner les grandes dates de l'effondrement de l'URSS. 1990 : - février 1990 : le rôle dirigeant du PCUS est abandonné. C'est la naissance du multipartisme. - les troubles dans les républiques se multiplient, en Azerbaïdjan, au Haut- Karabath, en Kirghizie, en Moldavie . et 6 Républiques se déclarent indépendantes. M.Gorbatchev se refuse dans un premier temps à employer ouvertement la force. - décembre 1990 : E.Chevarnadze démissionne en dénonçant "l'avancée de la dictature". B.Eltsine condamne lui aussi le vote de pouvoirs spéciaux à M.Gorbatchev. [...]
[...] L'indignation est générale. - 17 mars 1991 : le référendum sur le maintien de l'Union est approuvé à 76% mais le scrutin n'a lieu que dans les républiques qui n'ont pas déclaré leur indépendance sur 15). De plus, la question posée est ambiguë puisqu'il y est question de la "souveraineté" des républiques. Et c'est en réalité sur ce point-là que le peuple s'est prononcé. - 12 juin 1991 : B.Eltsine est élu Président de la Fédération de Russie. - le putsch conservateur du 19-21 août 1991 : M.Gorbatchev ayant annoncé le passage graduel vers l'économie de marché, les conservateurs du parti, excédés, le retiennent prisonnier dans sa datcha en Crimée. [...]
[...] Tel est bien le but ultime. II. La mise en oeuvre de la Perestroïka - Il faut bien noter que la mise en oeuvre de la Perestroïka s'est faite progressivement et que sa version élaborée ne date que de juin 1987 (premières lois sur l'autonomie accrue des entreprises). De plus, la politique gorbatchévienne a un caractère ambivalent pendant toute la période qui n'exclut ni les retours en arrière ni le double discours, ce qui contribue à donner à la période un caractère chaotique. [...]
[...] M.Gorbatchev alternera concessions et manière forte sans pouvoir empêcher l'éclatement. L'exemple des nationalités montre la contradiction majeure de la Perestroïka dans son ensemble qui est incapable de sortir du dilemme suivant : les changements et les réformes (ou les concessions) mettent en péril l'existence même du régime; quant au recours à la force, il bloque les réformes sans améliorer, au contraire, la situation. Le système soviétique était-il irréformable? IV. La fin de la Perestroïka (et de l'URSS) Les deux dernières années du régime sont une lente agonie où les dogmes et les institutions tombent les uns après les autres, toutes les tentatives désespérées de reprendre les choses en main ou de sauver le régime devant échouer. [...]
[...] ) M.Gorbatchev veut développer l'Etat de Droit. Par exemple, la loi du 30 janvier 1987 instaure un recours juridique des particuliers contre les actes illégaux des fonctionnaires. On parle de "légalité socialiste", reste à savoir qui de l'adjectif ou du substantif l'emportera . sur le plan économique, M.Gorbatchev veut remédier aux dysfonctionnements les plus graves : une autonomie plus large, à base de décentralisation, est laissée aux entreprises, les plus importantes se voyant exhortées à faire des bénéfices. M.Gorbatchev veut en outre "rapprocher l'homme de la propriété" en louant la terre aux paysans sous forme de contrat de sous-traitance familiale (semeïni podriad). [...]
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