La nécessité de traiter de la drogue dans les relations internationales et la nécessité d'une approche multilatérale pour résoudre ce problème sont obligatoires car la demande, la production et le trafic de drogues et de substances psychotropes illicites continuent de faire peser une grave menace sur les systèmes socio-économiques et politiques, la stabilité, la sécurité et la souveraineté nationale de nombreux états, surtout ceux qui sont engagés dans des conflits et des guerres. Ces états craignent en effet que le trafic de drogues ne rende plus difficile la résolution des conflits et sont vivement alarmés par la violence et la puissance économique des organisations criminelles ainsi que par les liens de plus en plus nombreux qui se tissent entre elles à travers les frontières nationales. De plus, le commerce de drogue est lié au commerce illicite d'armes légères, au terrorisme et à la criminalité transnationale ainsi qu'au trafic d'êtres humains, car il fournit un capital financier qui permet à certains groupes de se diversifier rapidement.
Lors d'une conférence en 1993, les revenus des barons de la drogue ont été estimés à 500 milliards de dollars par an, soit 4% du commerce international. Grâce à cette énorme muscle financier, ils peuvent suborner dans de nombreux états les institutions gouvernementales et, si l'état résiste, se doter des moyens militaires capables de le faire céder.
A) Le système de contrôle international des drogues
B) La drogue: élément de la stratégie des Etats
[...] La drogue, un moyen de financement des mouvements alliés Les drogues se sont retrouvées au coeur de plusieurs conflits dans la seconde moitié du 20ème siècle tentative de reconquête de la Chine par le Kuomintang, guerre du Vietnam et du Liban, conflits d'Amérique centrale (financement des Contras par la CIA) ou guerre d'Afghanistan. Au milieu des années 80, les productions explosent et l'utilisation de l'argent de la drogue se démocratise. Les services secrets n'en ont plus le monopole. Les drogues financent des armées irrégulières dans toutes les zones grises de la planète. [...]
[...] Le principal de ces traités est la convention unique sur les stupéfiants de 1961 (ratifié par 176 Etats) modifié par le protocole de 1972 (ratifiée par 170 Etats) qui prévoit à l'égard des pays qui n'en observeraient pas les dispositions «une suite de mesures de gravité croissantes, qui peuvent aboutir à une recommandation d'embargo concernant les substances visées par la convention. C'est à dire, par exemple, un certain nombre de médicaments ou de produits entrant dans leur fabrication. Le pivot du système de contrôle international des drogues est l'Organe international de contrôle des stupéfiants, l'OICS, qui siège à Vienne. [...]
[...] L'UCK a ainsi créé l'ALN (Armée de Libération Nationale) qui a combattu en Macédoine en 2001.En Macédoine comme en Serbie, un objectif fondamental de certains chefs rebelles albanais est soit la création de zones grises soit d'amener le déploiement de troupes internationales sur les territoires contestés. Les zones de conflits évacuées par les forces de sécurité locales échapperaient ainsi aux contrôles et opérations classiques de la police et des douanes. Une situation qu'a connue le Kosovo et qui facilite les actions de la mafia albanaise. La production s'y développe de même que la consommation, favorisée par les traumatismes de la guerre et par la présence de soldats occidentaux et du personnel des administrations internationales. [...]
[...] Dépendant des Nations unies, il a remplacé le CCP de la SDN. Les instances actuelles OICS Office international pour le contrôle des stupéfiants est un Organe de contrôle indépendant et quasi judiciaire chargé de l'application des conventions des Nations Unies sur les drogues ; il a été créé en 1968 par la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Cet Organe est chargé de veiller à ce que des quantités de drogue suffisante soient disponibles à des fins médicales et scientifiques, et à ce qu'il n'y ait pas de détournement des sources licites vers le trafic illicite. [...]
[...] Par exemple, actuellement les Etats Unis envoient million de dollars par jours aux forces armées colombiennes, cette aide est accompagnée de l'envoi de conseillers militaires américains, de la construction de bases radars qui sous prétexte de détecter les avions transportant de la drogue met tous l'espace aérien de la région sous l'oeil américain. Enfin toujours en 1991, Thomas Mac Namara, ambassadeur des Etats Unis en Colombie, considérait que: l'utilisation des armes contre la guérilla n pas une déviation de l'aide. Un bon exemple de l'instrumentalisation de la drogue dans les relations internationales est la politique de certification américaine. Cette politique des certificats, promulguée par le congrès américain en 1986, a été mise en place afin de pousser le gouvernement américain à exiger des mesures antidrogues plus fortes de la part d'autres gouvernements. [...]
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